Le vote de mardi revêt une importance considérable pour l’Union européenne. Notamment sur deux sujets principaux : la défense et les relations commerciales entre les deux rives de l’Atlantique.
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Kamala Harris et Donald Trump poursuivent leur campagne, se présentant tous deux comme les sauveurs des Etats-Unis avant l’élection de mardi 4 novembre. Cette élection est encore incertaine et son issue inquiète le monde, notamment à Bruxelles, qui est le siège du Les institutions européennes mais aussi l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Tout d’abord, cette élection présidentielle américaine pourrait être cruciale en termes de défense. La sécurité militaire du continent européen sera en partie décidée mardi. Pour l’instant, cette sécurité dépend largement de ce que les militaires bruxellois appellent le « parapluie de défense américain ». Qu’adviendra-t-il de cette alliance face à une Russie qui ne désarme pas aux frontières orientales de l’Europe et face aux menaces croissantes de guerre hybride ?
Kamala Harris ne s’est pas beaucoup exprimée sur le sujet mais les Européens n’ont pas oublié que Donald Trump, lorsqu’il était président, s’était fâché contre ses alliés qu’il accusait de ne pas contribuer suffisamment au budget de l’Otan. « Cette élection américaine est la plus importante des élections européennes cette année »explique Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’alliance transatlantique et aujourd’hui responsable du programme Défense du Conseil européen des relations internationales.
« Cette élection américaine pose en réalité toute une série de questions. Des questions immédiates sur l’avenir de l’Ukraine et des questions à plus long terme sur les relations de défense transatlantiques. La question est de savoir quelle est la force de l’engagement des Américains aux côtés des Européens. »
Camille Grandsur franceinfo
Rupture ou continuité, la question se pose aussi en termes économiques. Même si, « Les États-Unis restent les États-Unis »comme le confie un expert de ces sujets à Bruxelles, la tentation protectionniste est là. Celui d’attirer les entreprises vers des secteurs de pointe avec des subventions massives est toujours là aussi.
La vraie différence entre Donald Trump et Kamala Harris concerne les relations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis. « En cas de victoire de Kamala Harris, nous aurions beaucoup plus de continuité avec la présidence de Joe Biden.explique Elvire Fabry, spécialiste de géopolitique commerciale à l’Institut Jacques Delors. Alors qu’en cas de victoire de Donald Trump, une véritable guerre commerciale serait déclenchée et les Européens voient déjà comment ils réagiraient à des droits de douane qui seraient entre 10 et 20 % supplémentaires. « .
Double impact redouté en Europe : une réduction des exportations et un nouvel envol des produits chinois, en raison de débouchés commerciaux restreints aux Etats-Unis.