Un espace de co-living devrait ouvrir fin 2024 dans une belle résidence du quartier Dunois à Orléans. Dix seniors et un étudiant y vivront. Xavier Païtard, son actuel propriétaire, évoque ses souvenirs dans l’immeuble.
« C’est la famille flamande des Burgrave qui a construit cette maison sous le Second Empire, dans les années 1860 je crois. Ils avaient créé des ateliers de tissage dans le quartier.
La très élégante résidence Second Empire accueillera une colocation de seniors, à Orléans
C’est avec une certaine fierté que Xavier Païtard évoque l’histoire de sa maison, au 29 rue de Xaintrailles à Orléans. C’est en 1997 que lui et son épouse en font l’acquisition. « Nous louions au 28 dans la même rue. Nous voulions quelque chose de grand avec nos neuf enfants et nous avons appris que c’était à vendre.
« Notre offre était inférieure au prix de vente, mais ils ont préféré la vendre moins cher à une famille plutôt que de la vendre à des promoteurs. »
Xavier Paitard (vide)
La maison était encore en possession des Burgrave à l’époque. « Je pense qu’ils en étaient à leur sixième génération. Je me souviens, dans la chambre de la douairière, il y avait plein de cloches pour appeler la bonne, les cuisines», raconte-t-il amusé.
Les Païtard ont donc acquis la maison, « et ce fut le début des déceptions », sourit-il : toiture, électricité, plomberie… Tout était à refaire. « Il n’y avait pas de salle de bain ! » La famille n’y a passé que peu de temps.
Un futur espace de coliving
« Je suis amiral, j’étais souvent en poste ailleurs. Nous n’y avons vécu que deux ans et demi. » Il se dit cependant « attaché à cette maison », vante son élégance, le jardin et son chant d’oiseaux, le quartier et ses commerces, sa taille qui lui a permis, à Pâques par exemple, de recevoir une trentaine de personnes…
La maison vient d’être vendue à la société de gestion M. Capital. « Nos enfants ont quitté le nid », sourit Xavier Païtard. Après d’importants travaux, la résidence de 475 mètres carrés deviendra un espace de co-living (sans parler de logements partagés), pour dix seniors et un étudiant.
Caroline Bozec