Avec une production mondiale supérieure à 400 millions de tonnes par an et un taux de recyclage ne dépassant pas 10%, la gestion des déchets plastiques est devenue une urgence écologique. Face à leur accumulation croissante dans les océans et les rejets, les scientifiques explorent de nouvelles solutions pour les transformer en ressources récompendables. Parmi ceux-ci figure le recyclage catalytique, dont l’intérêt réside dans sa capacité à convertir les plastiques en produits réutilisables de grande valeur. Contrairement aux méthodes traditionnelles de recyclage mécanique qui dégradent la qualité de ce matériau, ce dernier est basé sur des processus chimiques tels que l’hydrogénolyse et l’hydrocraquage.
Ces techniques utilisent des catalyseurs pour briser les longues chaînes moléculaires des plastiques et obtenir des hydrocarbures précieux sous la forme de carburants (essence, diesel …) ou des matières premières pour l’industrie chimique. En bref, la manœuvre améliore le taux de récupération tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. Et dans le cas des polyoléfines, une famille de polymères qui représente plus de la moitié des plastiques produits dans le monde et qui est particulièrement difficile à recycler, ce processus pourrait être formidablement efficace … si nous ajoutons de l’eau.
Publié dans la revue Communications de la nature et relayé sur Saw quotidienUne étude d’une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Insoo RO de l’Université nationale des sciences et de la technologie de Séoul a en effet mis en évidence un facteur inattendu améliorant le recyclage catalytique des polyoléfines. Ils ont montré que l’ajout d’eau dans le processus de dépolymérisation, avec des catalyseurs à base de ruthénium (RU), un métal aux propriétés uniques, améliore considérablement les taux de conversion en carburant.
En étudiant le comportement de divers catalyseurs basés sur le ruthénium sur différents supports, les scientifiques ont identifié un mécanisme clé. Les catalyseurs combinant les propriétés métalliques et acides ont une activité catalytique clairement plus élevée lors de l’ajout d’eau à la réaction. Il joue un double rôle en modifiant les réactions chimiques pour améliorer la transformation des plastiques en hydrocarbures, tout en empêchant la formation de « coke », un résidu qui anime les catalyseurs et réduit leurs performances. Les auteurs du rapport ont ainsi atteint un taux de conversion impressionnant de 96,9% du plastique traité.
Pour évaluer la faisabilité industrielle de cette approche, les chercheurs ont effectué une analyse technique et économique et une évaluation environnementale. Les résultats ont confirmé que cette technologie pouvait être mise en œuvre à grande échelle. En plus d’améliorer l’efficacité du recyclage, l’ajout d’eau réduirait les coûts opérationnels et prolongerait la durée de vie des catalyseurs. Une alternative, donc crédible aux méthodes conventionnelles de gestion des déchets plastiques.
En fin de compte, les auteurs espèrent que leur découverte sera en mesure de traiter les flux de déchets plastiques mixtes sans nécessiter de tri préalable, en rendant le recyclage plus simple et plus économique. Selon le professeur Insoo Ro, cette avancée scientifique pourrait « Influencer les politiques publiques, stimuler les investissements dans l’infrastructure avancée de recyclage et encourager les collaborations internationales pour une gestion plus durable des déchets plastiques« . Si ces efforts se matérialisent, ils pourraient ouvrir la voie à un avenir plus clair et durable.
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