» Un pur scandale » ! C’est le commentaire le plus doux d’un acteur sportif, abasourdi par la nouvelle réduction du budget de la mission Sports, Jeunesse et Vie associative proposée par le gouvernement de François Bayrou. Alors que le budget doit être examiné ce jeudi soir à partir de 21 heures au Sénat, le gouvernement a déposé dans l’après-midi un amendement (n°42) qui accentue la réduction des crédits de 34,3 M€ pour le Sport et de 89,2 M€ pour la Jeunesse et la Vie associative. , soit une réduction totale de 123,5 millions d’euros. Une baisse importante qui accentue la baisse déjà amorcée par le gouvernement précédent et réduit le budget alloué au Sport de 909 M€ l’an dernier à 607 M€, soit une baisse de 33 %.
Bana : « Nous voulons enterrer Paris 2024 »
Dans un communiqué commun diffusé jeudi soir, les comités nationaux olympique et paralympique ont alerté sur la situation. « SSi Paris 2024 devait rester une parenthèse enchantée, c’est la voie à suivre. Si nous voulons que ce patrimoine devienne un pilier de notre société, et la nomination de Marie Barsacq est un signal majeur en la matière, il est urgent de redresser la situation. », souligne le communiqué qui dénonce cette nouvelle crevaison. Et décrit le budget des Sports comme « marginal » puisqu’il ne représenterait que 0,2% du budget total. « Nous voulons enterrer Paris 2024 »résume Philippe Bana, président de la Fédération française de handball. «C’est lâche. C’est un mépris du sport, des clubs, des athlètes. »
» Avec un tel budget sport pour 2025, il n’y aura pas de clubs supplémentaires, pas d’équipements accessibles, pas de renfort d’encadrement sportif. Nous ne pourrons pas maintenir la dynamique générée par Paris 2024. Les parasports, en particulier, risquent de perdre une opportunité historique de se développer durablement. », poursuivent le CNOSF et le CPSF. » Conscients de la situation budgétaire du pays, nous demandons simplement que le sport puisse financer le sport. Le produit de la taxe sur les paris sportifs doit être intégralement réinvesti dans le sport, afin de maintenir l’effort de rattrapage entrepris par l’État ces dernières années. », concluent-ils.
C’est précisément sur cette taxe sur les paris sportifs que le sénateur (Les Républicains) Michel Savin s’est appuyé pour faire adopter, le 1er décembre, contre l’avis du gouvernement, un amendement qui redonnait 113 millions d’euros au sport. Un texte sur lequel la nouvelle ministre des Sports Marie Barsacq entendait s’appuyer pour tenter de contenir la baisse. La nouvelle réduction d’impôts du gouvernement lui coupe complètement l’herbe sous les pieds.