une connaissance minimale de la langue désormais exigée aux étrangers pour l’obtention d’un permis de résidence
Ce jeudi 25 avril, le Parlement d’Andorre a adopté une loi subordonnant l’octroi ou le renouvellement d’un permis de séjour à une connaissance minimale du catalan, le but étant de promouvoir cette langue de moins en moins parlée dans la principauté.
Située entre la France et l’Espagne, Andorre souhaite durcir les conditions d’octroi ou de renouvellement d’un titre de séjour. Dans cette principauté, les Andorrans ne représentent que la moitié des 80 000 habitants, où vivent également 25 000 Espagnols, 9 000 Portugais et 4 000 Français.
Avec ce mélange, le catalan, langue officielle de cette petite principauté indépendante, a disparu au fil du temps, laissant la place à l’espagnol, désormais très répandu. En conséquence, le Parlement andorran a adopté, ce jeudi 25 avril, une loi conditionnant l’octroi ou le renouvellement du permis de séjour en Andorre à une connaissance minimale de la langue catalane.
Le but de cette loi est de promouvoir le catalan. « L’esprit (de la loi) est de protéger notre langue, qui est un signe d’identité et de souveraineté », a déclaré la ministre andorrane de la Culture, Monica Bonell.
Jusqu’à 60 000 euros d’amende
Le Conseil général, ou Parlement, a approuvé la loi à une large majorité, avec 25 voix pour et seulement trois voix contre le texte. En cas de non-respect, des amendes pouvant aller jusqu’à 60 000 euros sont prévues.
Attirés par un régime fiscal avantageux, de nombreux ressortissants de l’Union européenne se sont installés en Andorre ces dernières années. En 2024, près de 3 000 titres de séjour doivent être renouvelés. Si le résident n’atteint pas le niveau de base requis, il devra suivre un cours de catalan de 30 heures dans un centre d’enseignement de catalan en Andorre.