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une co-présidente d’Emmaüs, voilée, interdite de réunion en préfecture

La préfète de Charente, Martine Clavel, a justifié sa décision en rappelant que l’association est «investi d’une mission de service public».

La coprésidente d’une section charentaise d’Emmaüs s’est vu interdire de participer à une réunion à la préfecture en raison de son foulard, la préfète affirmant que son « devoir de neutralité » puisque son association est « investi d’une mission de service public ». La sénatrice charentaise Nicole Bonnefoy (PS) a annoncé à nos confrères que Charente libre saisir le défenseur des droits, voyant dans cette décision un « un acte de discrimination ».

« En tant que sénatrice et habitante de Charente, je connais bien Madame Bouhadjar, qui est une citoyenne irréprochable et très impliquée dans l’action associative et la vie locale, écrit la sénatrice dans sa lettre. Je ne comprends pas les éléments juridiques sur lesquels une telle exclusion a été fondée, ce qui est inadmissible de mon point de vue au regard de la loi.

« Une mission de service public »

Ilham Bouhadjar, coprésidente de l’association Emmaüs Ruffec, devait participer le 18 juin à une réunion du comité de pilotage de France Services à la préfecture d’Angoulême. La sous-préfète a conditionné sa participation au retrait de son foulard, ce qu’elle a refusé.

Cette association « doit être considéré comme ayant une mission de service public dans le cadre de sa labellisation espace France de services »a répondu jeudi le préfet de Charente au président d’Emmaüs France, Bruno Morel, indigné. « En tant que conseillère de France Services, Mme Bouhadjar est en effet soumise au strict devoir de neutralité »poursuit la préfète Martine Clavel dans sa lettre.

Emmaüs France a également contacté le défenseur des droits charentais

Tous les jours Charente libre Ilham Bouhadjar indique qu’elle est « bénévole ». « L’État ne me paie pas !, souligne-t-elle. Elle détaille sa discussion avec le sous-préfet, à l’origine de l’interdiction. « Elle m’explique qu’avec ce qui se passe (le contexte politique), je ne peux pas participer à la réunion. Je m’effondre, je lui rappelle que je suis déjà allée à la préfecture, que nous nous sommes déjà rencontrées, que j’accepte d’entrer sans parler. Rien ne va plus. ».

Dans sa lettre au préfet de Charente, Bruno Morel dénonce un « acte discriminatoire »Il s’indigne qu’on ait demandé à Ilham Bouhadjar d’enlever son foulard. « sous prétexte que le principe de neutralité et de laïcité (doit) être respecté d’autant plus dans le contexte actuel des élections législatives ».

Dans sa lettre, il rappelle qu’Ilham Bouhadjar ne fait pas partie des agents du service public tenus de s’abstenir de porter un signe religieux distinctif conformément au principe de laïcité. Comme Nicole Bonnefoy, Emmaüs France a également contacté le défenseur des droits charentais.

Cammile Bussière

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