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A l’issue du second tour des législatives de 2024, les trois quarts des circonscriptions n’ont pas changé de couleur politique. Les basculements se sont surtout faits au détriment du camp présidentiel.
Nouveaux rapports de force, mais une nouvelle Assemblée qui ne se renouvelle que partiellement. Au lendemain du second tour des législatives anticipées, l’alliance de gauche s’est hissée à la première place de ces élections avec 180 sièges, devant Ensemble (163 sièges) et le Rassemblement national et ses alliés (143). Mais seules 143 circonscriptions, soit environ une sur quatre, ont basculé d’un bord politique à l’autre, tandis que les 434 autres ont conservé leur couleur politique. C’est moins qu’en 2022, où environ 250 sièges avaient basculé.
Dans le détail, 55 sièges sont passés du camp présidentiel à la gauche, et 28 du camp présidentiel à l’extrême droite. Le Rassemblement national et ses alliés ont également pris 17 circonscriptions à gauche, et 17 autres à droite. Enfin, on compte 26 territoires concernés par d’autres revers, dont 6 où le RN a perdu sa circonscription.
Pour savoir si votre circonscription fait partie de celles qui ont changé de camp politique, vous pouvez consulter notre carte. Les différentes inclinations politiques y sont répertoriées. Vous pouvez également rechercher votre circonscription dans le moteur de recherche intégré à celle-ci.
Parmi les basculements notables figure celui de la 20e circonscription du Nord, où le député communiste Fabien Roussel a cédé sa place au représentant du RN Guillaume Florquin, élu dès le premier tour. La circonscription de Damien Abad, dans l’Ain, a également été remportée par un représentant du RN, Marc Chavent. Dans les Bouches-du-Rhône, la députée macroniste Anne-Laurence Petel, qui avait refusé de se retirer alors qu’elle était arrivée troisième au premier tour, a également cédé son siège au Rassemblement national.
Concernant les basculements à gauche, l’ancien ministre des Transports Clément Beaune a cédé son siège à Emmanuel Grégoire, à Paris. La circonscription de Joël Giraud, ancien ministre qui ne s’est pas représenté, est également passée aux mains du Nouveau Front populaire, avec Valérie Rossi, dans les Hautes-Alpes. Enfin, les réélections d’Eric Ciotti et Christelle d’Intorni, tous deux élus en 2022 sous la bannière des Républicains, mais alliés au Rassemblement national en 2024, ont été comptabilisées comme un basculement de la droite vers l’extrême droite.