une cinquantaine d’étudiants pro-palestiniens évacués de l’Université de Genève par la police
La police est intervenue tôt mardi matin pour déloger une cinquantaine d’étudiants pro-palestiniens qui occupaient l’Université de Genève (UNIGE) en Suisse depuis près d’une semaine, et ont refusé d’obéir aux exigences de la direction de l’établissement, rapportent des médias suisses.
Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment de l’UniMail vers 03h00 GMT (05h00 heure française), a indiqué un journaliste de l’agence de presse Keystone-ATS présent sur place. « La plupart des manifestants dormaient. Après avoir été interpellés, ils ont été dirigés vers le parking souterrain de l’établissement.rapporte Julie Zaugg, journaliste à la télévision LémanbleuTV sur le réseau social « Un petit comité attend devant l’entrée de ce parking, applaudissant sans cesse et criant des slogans de soutien à la Palestine ou à ses camarades »précise le journaliste, ajoutant avoir vu des étudiants « menottés puis chargés dans des camions » commissariat de police aux fenêtres grillagées.
Un mouvement inspiré des campus américains
Ces étudiants veulent dénoncer l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien Hamas. L’Université de Genève (UNIGE) a haussé le ton lundi après l’échec des négociations, en annonçant le dépôt d’une plainte pénale pour violation de domicile contre des étudiants pro-palestiniens. Dans une lettre adressée lundi à la communauté universitaire, la direction de l’université dit comprendre « le soutien que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza » mais avaient demandé à quitter les lieux et proposé d’autres formes de solidarité au sein de l’université.
Comme des manifestants pro-palestiniens sur plusieurs autres campus suisses, les étudiants de l’UNIGE réclament notamment que l’université prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu’elle mette fin à ses collaborations avec des universités et instituts de recherche israéliens. Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les occupations des campus aux États-Unis, a débuté à l’Université de Lausanne et s’est depuis étendu, plus ou moins temporairement, à d’autres universités du pays, notamment à Fribourg, Bâle, Berne et la prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et Zurich.