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une cérémonie audacieuse et inclusive qui marquera l’histoire des Jeux

Des mégastars, une créativité débridée, une ode à la diversité : la cérémonie d’ouverture des JO de Paris a suscité un enthousiasme quasi unanime, y compris à l’étranger, et dressé le portrait d’une France ouverte sur le monde.

« La cérémonie la plus audacieuse de mémoire d’homme » (Le pays), « mémorable » (CNN), « brillant (…) et émouvant (BBC), un spectacle « pour l’éternité » (Frankfurter Allegmeine Zeitung)… Les superlatifs affluent samedi dans la presse internationale et française, à propos de cette cérémonie imaginée par Thomas Jolly.

Il fallait faire aussi bien, sinon mieux, que les Britanniques qui avaient réussi pour les JO de Londres en 2012, à emmener la reine Elizabeth II dans une vidéo hilarante avec James Bond (Daniel Craig).

Et évitez aussi les clichés jugés désuets de la cérémonie d’ouverture en 2023 de la Coupe du Monde de Rugby en France, supposée « célébrer l’art de vivre à la française » avec des références à la France des années 1950, selon son co-auteur, l’acteur Jean Dujardin.

La pluie battante n’a pas empêché vendredi de se dérouler ce spectacle de quatre heures, qui a brisé les codes olympiques en quittant le stade pour la première fois et en mêlant défilé, cortège de délégations et protocole olympique le long de la Seine.

Il y avait certainement « des changements (…), nous avons dû supprimer certaines séquences »a admis le directeur artistique Thomas Jolly, y compris jusqu’à vingt minutes avant le début. Mais « toutes les tables étaient occupées ».

« waouh »

Cet événement taillé pour la télévision a été suivi en France par plus de 22 millions de spectateurs, se classant déjà parmi les meilleures audiences de l’histoire de la télévision française.

Les organisateurs tablaient sur plus d’un milliard à l’international.

A Paris, elle a été suivie par 326 000 spectateurs coiffés de ponchos et de parapluies, postés le long des quais ou au pied de la tour Eiffel, où les rayons laser de la finale les ont émerveillés.

« C’était incroyable malgré la pluie. Céline Dion, la Tour Eiffel, c’était wooow ! »s’enthousiasme Arturo Sahagun, un spectateur mexicain. Il a trouvé « super » l’ambiance le long du fleuve, où défilaient les délégations, embarquées sur 85 bateaux, les Grecs d’abord, les Français fermant le bal.

D’autres spectateurs ont cependant quitté le périmètre de sécurité en milieu de soirée, trop mouillés pour suivre la suite.

Il faut dire qu’avec Céline Dion, plus forte que la maladie pour chanter  » L’Hymne à l’Amour «  Edith Piaf, Aya Nakamura chantant au milieu de la Garde Républicaine, Lady Gaga en reine de cabaret… l’émotion et la surprise étaient au rendez-vous.

 » je suis de tout cœur avec toi « 

JO-2024 : une cérémonie audacieuse et inclusive, qui marque l’histoire des Jeux

Le spectacle était riche en découvertes : funambules et acrobates sur perches, breakdance, BMX, chorégraphies sur les échafaudages de Notre-Dame et sur les toits de monuments emblématiques. Egalement des références – souvent humoristiques – à l’Histoire de France, des clins d’œil au cinéma, à la littérature, à la musique, à la mode…

Jusqu’à ce que Teddy Riner et Marie-José Pérec allument le chaudron, qui fut ensuite emporté en montgolfière dans le ciel de Paris.

Un défilé qui embrasse à la fois le sport et l’art, les disciplines académiques et la culture pop française. Un exemple réussi : ce « Ah ! Ça ira très bien. » performance époustouflante interprétée par la chanteuse lyrique Marina Viotti et… le groupe de métal de renommée internationale Gojira, sous une Marie-Antoinette tenant sa tête coupée dans sa main.

La séquence où l’OVNI de la chanson française Philippe Katerine apparaissait sous les traits d’un Dionysos bleu pailleté a été l’une des plus commentées sur les réseaux sociaux, mais semble avoir plus amusé que fait grincer des dents.

Le spectacle était aussi une ode à la diversité, mettant à l’honneur les femmes, ainsi que la communauté LGBT+. Thomas Jolly avait promis de raconter l’histoire d’un pays riche de ses  » diversité «  et son « altérité ».

Les représentants de l’extrême droite française ont vu l’empreinte de la « wokisme ». Et ils n’ont pas manqué de réitérer leurs critiques sur la présence d’Aya Nakamura.

L’épiscopat français s’est ému d’une Cène à l’esprit LGBT autour d’un Christ incarné par une DJ lesbienne, entourée de drag queens.

« Reste concentré, vas-y, mon cœur est avec toi »Céline Dion a écrit aux athlètes, sur X, en disant  » honoré «  avoir chanté dans « une de ses villes préférées ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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