une centaine de manifestants érigent un mur en parpaings devant un institut de recherche à Paris
UN « opération de frappe ». Une centaine de manifestants ont érigé un mur en parpaings devant l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) dans le 7e arrondissement de Paris tôt jeudi 28 novembre, comme ont pu le constater plusieurs journalistes sur place, dont ceux de franceinfo. L’action est notamment revendiquée par la Fédération régionale des syndicats agricoles (FRSEA) d’Ile-de-France. « Donnez-nous les moyens de travailler ! Retrouvons nos moyens de production, stoppons les obstacles ! écrit le syndicat agricole sur X.
« L’Inrae ne sert à rien, j’en ai marre de cette institution »a également lancé Cyrille Milard, vice-président de la FDSEA de Seine-et-Marne. « Nous avons besoin de solutions maintenant dans nos fermes parce que nous sommes en train de mourir »a-t-il crié par haut-parleur, selon un journaliste de franceinfo sur place. « On finance un institut national à un milliard d’euros par an ce qui ne nous apporte que des contraintes »» a ajouté Donatien Moyson, coprésident des Jeunes Agriculteurs d’Ile-de-France Ouest, auprès de l’AFP. Suivez notre diffusion en direct.
Des actions partout en France mercredi. Avec leurs tracteurs ou leurs animaux, des centaines d’agriculteurs ont une nouvelle fois participé à des manifestations dans plusieurs départements. En Aveyron, des dizaines d’entre eux ont pris position devant la cathédrale de Rodez, formant les lettres « SOS ».
Les écologistes dénoncent les violences. Trois associations de défense de l’environnement ont été ciblées par des agriculteurs, a dénoncé France Nature Environnement (FNE). « Cette violence est intolérable dans un Etat de droit »s’est insurgée l’association dans un communiqué. Deux plaintes ont déjà été déposées.
Le Sénat s’oppose au traité du Mercosur. Comme l’Assemblée nationale la veille, le Sénat a approuvé mercredi la position du gouvernement sur le projet d’accord de libre-échange. Rare sujet de consensus au sein de la classe politique, le texte a été voté à la quasi-unanimité à la chambre haute, par 338 voix sur un total de 348 sénateurs.