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une centaine de blessés et plusieurs dizaines d’arrestations lors de manifestations à Buenos Aires

Les manifestants ont exprimé leur colère face à l’approbation partielle au Sénat de la loi de régulation économique. Le porte-parole du gouvernement argentin a qualifié jeudi les manifestants de gauche de « terroristes », tandis que l’opposition parlait de « mobilisation légitime ».

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Répression policière sur la place du Congrès à Buenos Aires le 12 juin 2024 (TOMAS CUESTA / AFP)

La division continue de régner en Argentine après l’approbation partielle au Sénat de la loi de déréglementation économique proposée par Milei et la répression contre les manifestants sur la place du Congrès. L’opposition dénonce l’arrestation de 33 personnes. Mais le gouvernement, fort de cette victoire législative, est déterminé à maintenir l’ordre et accuse même la gauche d’avoir voulu réaliser un coup d’État.

Pendant que les sénateurs débattaient, sur la place du Congrès, des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre les forces de l’ordre. En réponse, la police a tiré des balles en caoutchouc et lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Les affrontements ont causé une centaine de blessés, 33 arrestations et 200 000 euros de frais de réparation et de nettoyage pour la ville de Buenos Aires. Le porte-parole du gouvernement, Manuel Adorni, a qualifié hier les manifestants de gauche de « les terroristes ».

« En dehors du Congrès, il y avait des terroristes qui mettaient en danger non seulement la session du Sénat mais aussi le fonctionnement de la démocratie », dit Manuel Adorni. Il s’agit d’une tentative de coup d’État qui vise à épuiser le gouvernement afin qu’il perde progressivement sa force et sa légitimité. Les organisations de gauche paieront. Cette Argentine sauvage, le gouvernement est venu pour y mettre un terme”

Myriam Bregman, députée du Front de gauche d’opposition, s’est exprimée devant le commissariat où sont retenus les manifestants. Elle nie tout coup d’État et parle d’un « une mobilisation légitime contre des lois qui produiront de grands changements ». Le député poursuit : « Ce que souhaite le ministre de la Sécurité, c’est qu’on parle de ça plutôt que de ce qui s’est passé au Sénat ».

Selon Myriam Bregman, pour faire approuver le texte sur la déréglementation économique, le gouvernement aurait acheté des voix et menacé les sénateurs. Dans ce climat social tendu, entre accusations de corruption et de terrorisme, le projet de loi approuvé par 37 voix contre 36 sera de nouveau révisé par les députés fin juin.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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