L’attaque a eu lieu vendredi 4 octobre, à 20h40, sur la commune de Bon-Encontre, dans le Lot-et-Garonne. Le cavalier est sous le choc, une enquête policière pour mise en danger de la vie d’autrui et cruauté sur animal est en cours.
Pourquoi une telle sauvagerie ? La cavalière et son entourage s’interrogent encore sur ce qui s’est passé vendredi soir. Les agresseurs qui ont pris la fuite, ont visiblement attaqué l’animal.
Vendredi dernier, vers 18 heures, Audrey, jeune cavalière expérimentée de 26 ans, partait se promener avec son cheval Champion, comme elle avait l’habitude de le faire tous les soirs sur le chemin de Laférodie, à Bon Encontre, près d’Agen, lorsqu’une voiture est arrivée. un peu vite derrière elle. Elle a alors vu deux hommes sortir du véhicule. C’est à ce moment-là que son cheval a pris peur et s’est cabré à trois reprises, selon les déclarations de la victime à la police.
« Le cheval s’est relevé et Audrey est tombée au sol. C’est son seul souvenir »raconte Carole Pleumekers, la propriétaire des Écuries de Gaillardet où le cheval était hébergé. C’est elle qui a trouvé l’animal. « Audrey a dû rester inconsciente. Lorsqu’elle se releva, elle ne trouva pas son cheval. Il y avait du sang partout sur le chemin. Elle nous a appelé, affolée. Nous avons retrouvé Champion un peu plus loin, au sol, au bord de la route. Il était mort. »
Champion a été poignardé à mort, sans raison. C’est de la barbarie.
Carole Pleumeckers,propriétaire des écuries Gaillardet (Lot-et-Garonne)
VIDÉO. Carole Pleumeckers revient sur le soir du drame où la cavalière et son cheval ont été agressés par deux individus pour une raison encore inconnue.
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Entretien avec Carole Pleumeckers, propriétaire des écuries Gaillardet (47) où le cheval réside depuis juin 2024, réalisé par Jean Poustis et Marie Hollender, le 7 octobre 2024.
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©France 3 Aquitaine
Ce lundi matin, le coureur est encore très choqué. « Elle a été prise en charge par les secours et hospitalisée. Elle a subi des examens médicaux, elle n’a aucune blessure. Je l’ai vue hier soir, elle ne va vraiment pas bien. »poursuit Carole Pleumeckers qui est totalement incompréhensible. Les agresseurs ont visiblement attaqué l’animal.
« Une ballade qui se termine en tragédie, une attaque sauvage au détour d’un chemin par deux hommes qui laissent son rendez-vous au sol, inconscient et qui attaquent Champion à coups de couteau. La localisation des coups ne lui laissait aucune chance, ils savaient ce qu’ils ce que nous faisions, barbares, lâches… », » a-t-elle écrit dans un message posté sur la page Facebook des écuries Gaillardet.
La police technique et scientifique d’Agen était présente aux écuries lundi matin. Les premières investigations commencent. Il y a « peu d’indices » pour le moment et les enquêteurs espèrent que c’est le cas. « un fait isolé ». Mais l’acharnement de l’animal ne fait aucun doute. « Après observation vétérinaire, les individus ont réussi à retenir le cheval et lui ont infligé sept coups de couteau au cou, l’artère jugulaire a été touchée. On peut effectivement dire qu’ils se sont battus avec acharnement. » selon un policier.
Concernant les deux individus, les éléments restent encore flous. Ce qui est sûr c’est que les faits se sont produits « sur un chemin étroit utilisé pour la promenade où il y a peu de voitures »précise la police qui enquête pour un acte de cruauté envers les animaux ayant entraîné la mort.
Un couple d’habitants présents lorsque le cheval a été retrouvé mort a raconté à l’équipe de France 3 Aquitaine que « Seules des personnes connaissant bien les chevaux auraient pu commettre cet acte. »
Dès vendredi soir, les pompiers et la police étaient sur les lieux du drame. Le coureur a porté plainte.« Les enquêteurs n’ont pas encore de piste, mais prennent cette attaque très au sérieux »assure le propriétaire des Écuries de Gaillardet qui accueillent près d’une trentaine de chevaux sur la commune de Castelculier. L’attaque a eu lieu à deux kilomètres de l’établissement.
Les deux individus ont pris la fuite. L’enquête pour actes de cruauté sur animal ayant entraîné la mort est menée par le parquet d’Agen, tout comme celle pour mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger.