« Une catastrophe » : Florian Grill, le président de la FFR, s’alarme d’une possible coupe de plusieurs millions d’euros dans le budget du sport

Florian Grill est en colère. Il n’est pas le seul. A l’annonce d’une possible nouvelle coupe drastique du budget du sport, via un amendement déposé ce jeudi au Sénat, le monde sportif a vivement réagi à la nouvelle. En effet, le gouvernement Barnier (ancien Premier ministre) avait déjà prévu dans son budget une réduction significative des ressources mises à disposition avec une enveloppe passant d’une enveloppe de 268 millions à 141 millions.

Mais via un amendement déposé aujourd’hui au Sénat, 34 millions d’euros pourraient être retirés au ministère dirigé aujourd’hui par Marie Barsacq, déclenchant la colère des différentes fédérations, dont la Fédération française de rugby. Dans un tweet publié peu après l’annonce, Florian Grill interpelle les sénateurs, et évoque un « catastrophe ». En cause, écrit le président largement réélu en octobre dernier, cette « un nouveau projet de réduction du budget du sport (et une) éventuelle réduction supplémentaire de 123 millions d’euros, ce qui porterait la réduction à 391 millions ! »

Le sport est un enjeu pour la jeunesse et pour l’édification de la nation

« Le sport est un enjeu pour la jeunesse et pour la construction de la nation »conclut Grill, qui n’est pas le seul à s’indigner de cette éventuelle réduction budgétaire. Le Comité olympique et paralympique français s’est également agacé dans un communiqué, accusant la décision du gouvernement de François Bayrou « aggraver la situation en déposant un nouvel amendement qui réduit un budget qui devient marginal de 34 millions d’euros supplémentaires. » « Avec un tel budget sportif pour 2025, il n’y aura pas de clubs supplémentaires, pas d’équipements accessibles, pas de renfort d’encadrement sportif. Nous ne pourrons pas maintenir la dynamique générée par Paris 2024indiquent l’Olympisme et le Paralympisme tricolores. Les parasports, en particulier, risquent de perdre une opportunité historique de se développer durablement.»

De son côté, la Fédération française de football a également exprimé son indignation dans un communiqué sans équivoque : « À l’heure où, plus que jamais, en raison de son rôle éducatif et social essentiel pour lutter contre les tensions que connaît notre société, le sport doit être aidé et son financement soutenu.dit le puissant homologue du rugby. La Fédération Française de Football souhaite attirer l’attention des parlementaires sur les enjeux de ce débat et sur la nécessité d’être à la hauteur des espoirs et de l’enthousiasme suscités dans notre pays par les JOP. Le maintien des moyens d’intervention de l’État dans le sport est un enjeu majeur pour la cohésion sociale de notre société. »