une Britannique se fait retirer huit organes pour soigner un cancer « effrayant »

Faye Louise, une Britannique de 40 ans, a été opérée pour un pseudomyxome péritonéal, une « pathologie extrêmement grave » comme l’explique à BFMTV.com le chirurgien gynécologue Bruno Deval. Pour la sauver, les soignants ont dû lui ôter plusieurs organes non-vitaux dont la rate, l’utérus ou une partie de son foie.

Faye Louise, une Britannique de 40 ans a reçu « le plus beau des cadeaux de Noël ». Après une année et demie de lutte contre un cancer qui aurait pu s’avérer mortel, la malade est officiellement en rémission. Alors qu’elle avait commencé à organiser ses funérailles en 2023, celle-ci a même pu reprendre son activité de répartitrice de vol à l’aéroport de londonien de Gatwick, comme le raconte la BBC.

Tout part d’une « banale » opération pour un kyste de l’ovaire, qu’elle avait même au départ perçu comme des douleurs de règles. Comme le veut le protocole, durant cette opération, les médecins ont également réalisé une ablation de l’appendice, des lésions de celui-ci pouvant également être associées au kyste. Et c’était bien le cas.

Les médecins, après analyse de la biopsie, lui ont attribué un diagnostic de « pseudomyxome péritonéal », une « pathologie extrêmement grave » comme l’explique à BFMTV.com le chirurgien gynécologue Bruno Deval.

« Le pseudomyxome péritonéal est une pathologie extrêmement grave, la source de la ‘maladie gélatineuse du péritoine’ (une membrane de l’abdomen, NDLR). Elle provoque des lésions cancéreuses de bas grade des cellules péritonéales et produisent de la gélatine », explique-t-il. Ainsi, un patient non-soigné peut se retrouver avec « des litres de gélatines » dans l’abdomen.

« Ça m’est arrivé deux fois dans ma carrière, c’est effrayant », témoigne le spécialiste.

« Elle risquait la mort dans des conditions horribles »

Pour traiter la malade, les médecins britanniques ont dû pratiquer une nouvelle opération, ce qui a nécessité de lui ôter 8 organes non-vitaux pour lui sauver la vie. Les « huit éléments anatomiques risquant d’être atteints par les cellules cancéreuses », précise le docteur.

Ainsi, durant cette vaste chirurgie abdominale, les chirurgiens lui ont retiré l’appendice, la rate, la vésicule biliaire, l’appendice, les ovaires, l’utérus, les trompes de Fallope, le nombril, l’omentum et une partie de son foie. Pour ce traitement, les médecins ont également pratiqué une chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique.

Si le prix à payer peut sembler important, la Britannique a surtout échappé à une mort douloureuse. « Elle a été sauvée par la bienveillance des chirurgiens londoniens qui ont suivi les recommandations », martèle Bruno Deval.

« Si vous retirez le cœur, il faut le remplacer, si vous retirez un rein il faut le remplacer, etc. Ce sont des organes vitaux. L’utérus, sans vouloir être brutal, n’est pas un organe vital, on peut vivre sans ».

« Elle risquait la mort dans des conditions horribles. J’ai opéré dans deux cas des maladies gélatineuses du péritoine. Ce sont des interventions qui marquent. Vous ouvrez le ventre et il y a tellement de gélatine qu’il faut l’enlever avec ses mains en creux. Elle atteint tout l’abdomen et le pelvis, c’est horrible ».

Reste qu’il s’agit d’une opération délicate. Et longue. Environ 4 et 6 heures pour la chirurgie et 3 à 5 heures pour la chimiothérapie. « C’est donc toute la journée au bloc opératoire », explique le chirurgien.

Surveiller la rechute

Faye Louise est officiellement en rémission. Mais ses rendez-vous médicaux ne sont pas terminés. Comme elle l’a expliqué à la BBC, elle continuera à subir des examens chaque année en novembre, pour s’assurer qu’elle ne connaît pas une rechute.

« Attendre les résultats sera malheureusement la clé de la réussite ou de l’échec de chaque Noël pour moi. Mais il faut continuer à avancer et ne jamais abandonner », a-t-elle confié au média. En attendant ce rendez-vous annuel, en plus de son emploi, elle va s’impliquer dans la collecte de fonds soutenant la recherche contre le cancer.