On ne sait pas encore de quel métal sera faite la médaille. Mais il y aura en tout cas une médaille pour l’équipe olympique des réfugiés, qui est sûre de remporter le premier bijou de sa courte histoire. Tout le mérite revient à la boxeuse Cindy Ngamba, qui s’est qualifiée pour la demi-finale des -75 kg ce dimanche en venant à bout de la Française Davina Michel et repartira donc des JO de Paris avec au moins une médaille de bronze.
Née au Cameroun, la boxeuse lesbienne a quitté son pays de naissance à cause de la répression de l’homosexualité et a obtenu le statut de réfugiée au Royaume-Uni, où elle est arrivée à l’âge de 11 ans. Harcelée à l’école, sa jeunesse n’a pas été facile outre-Manche mais la jeune femme de 25 ans a finalement trouvé sa voie dans la boxe.
Une délégation de 36 sportifs à Paris
Les Britanniques voulaient sélectionner la triple championne d’Angleterre dans trois catégories de poids différentes. Mais les appels des dirigeants de la boxe britannique n’ont pas suffi à lui obtenir un passeport.
C’est donc sous les couleurs de l’équipe des réfugiés que le boxeur brille à Paris. La délégation, qui a été créée aux JO de Rio, est composée de 36 athlètes (23 hommes et 13 femmes) issus de onze pays.