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une bonne nouvelle pour 2024 en France, mais ça risque de ne pas durer

une bonne nouvelle pour 2024 en France, mais ça risque de ne pas durer
Malus pour les pick-up : bonne nouvelle pour 2024 en France, mais ça risque de ne pas durer
Le Ford Ranger, l’un des rares rescapés du malus, qui pourrait lui aussi être taxé. © Ford

Alors qu’il était prévu de taxer les pick-ups à double cabine, y compris ceux à 4 places, le gouvernement semble avoir fait marche arrière. Au moins pour 2024.

Jusqu’à présent, l’incertitude était grande pour les pick-up qui, s’ils s’en remettaient encore au barème 2023, savaient que tôt ou tard ils se heurteraient au mur des pénalités en 2024. En effet, dans le projet de loi de finances (PLF), approuvé Pick-up 4 places (cabine double ou cabine allongée), toujours apprécié par certaines familles qui ne pouvaient plus acheter les 5 places à cause du malus, durent aussi payer la lourde taxe d’inscription. « Il faudrait », mais après la réunion qui a eu lieu à Bercy la semaine dernière, il semble que l’État ait été à l’écoute des doléances du secteur automobile et de certaines professions spécifiques.

60 000 € d’amende, ils y échappent… pour l’instant

La pénalité a touché la Volkswagen Amarok.©Volkswagen

Le secteur du pick-up avait tenté de s’adapter depuis fin 2023 et l’annonce du PLF. Volkswagen avait notamment développé une version 4 places de l’Amarok avant d’abandonner définitivement le marché français. D’autant que l’exécutif n’a toujours pas, à ce jour, promulgué le décret encadrant le malus sur ces pick-up 4 places. Or, rappelons-le, cette lourde taxe de 60 000 € s’applique déjà aux modèles 5 places. Le segment des pick-up était donc dans une situation d’attentisme. Mais nos confrères de Sud Radio, qui citent le patron de l’importateur américain Car City (forcément touché de plein fouet par le malus), confirment que la réunion de Bercy a abouti à un abandon du malus pour les pick-up 4 places en France en 2024. Le décret ne sera pas publié. Mais attention, le gouvernement aurait expliqué qu’il avait simplement reporté à la fin de l’année : « A l’issue d’une réunion au ministère de l’Environnement ce jeudi 23 mai, il a finalement été décidé que cet arrêté ne serait pas publié avant la fin de l’année. »

Jouer avec les règles

Pour éviter de tomber dans l’immatriculation M1, les constructeurs de pick-up avaient pris l’habitude de jouer avec les règles : transformer un modèle 5 places en 4 places, ou réserver au moins 30% du volume intérieur pour le chargement. D’autres encore, comme Ford, ont trouvé l’astuce en immatriculant le véhicule comme camion à plateau. Gageons que l’État fera le ménage dans ces dossiers à la fin de l’année.

Si ces critères tiennent bon pour 2024, c’est peut-être trop court terme pour inciter les constructeurs à maintenir une offre au catalogue sachant que 2025 sera forcément plus restrictive. Il ne resterait alors plus que des cabines profondes sans possibilité de s’asseoir à l’arrière ou de simples modèles de cabine 2 ou 3 places qui pourraient éviter le malus l’année prochaine. Pas sûr que ce marché soit suffisant pour que toutes les marques y restent à part celles qui ont l’habitude de vendre des pick-up monocabine et qui, de toute façon, les vendent un peu partout dans le monde. C’est notamment le cas de Toyota et Isuzu.

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