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Une bévue mémorable met un terme aux ambitions de l’équipe de France masculine

La handballeuse française Dika Mem après le quart de finale olympique perdu par la France contre l'Allemagne, à Villeneuve-d'Ascq (Nord), le 7 août 2024.

L’histoire du sport est faite de grands moments épiques, d’exploits inoubliables, de records imbattables. Mais aussi de bévues ultimes. L’une des plus célèbres a valu au gardien espagnol Luis Arconada le droit de donner son nom, en 1984, à une bévue qui consistait à se coucher sur un ballon sans pouvoir l’empêcher d’entrer dans le but. On ne souhaite pas au handballeur français Dika Mem de connaître la même postérité après la bévue impensable qu’il a commise mercredi 7 août à Villeneuve-d’Ascq (Nord), en quart de finale du tournoi olympique, face à l’Allemagne.

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Les spécialistes du petit ballon collant n’ont pas fini d’évoquer les raisons pour lesquelles le ballon en question a si peu décollé, justement, des mains du latéral droit du FC Barcelone. Il restait 7 secondes à jouer et les Bleus avaient un but d’avance sur leurs adversaires (29-28). Face à quatre joueurs allemands tendant les bras au ciel, Dika Mem a alors envoyé un ballon trop mou et trop bas à Elohim Prandi, qui ne l’a jamais reçu. Interception par Julian Köster, d’une hauteur de 2 mètres. Passe sur la ligne pour Renars Uscins, lancé comme un bolide. Tir rageur de ce dernier entre les jambes du gardien Vincent Gérard. But. Egalisation du score. Prolongation. Et victoire de l’Allemagne (35-34), dans un final presque aussi tragique que la défaite de l’équipe de France de football, un soir de 1982 à Séville, contre la Mannschaft.

Meilleur buteur de l’équipe française dans ce match épique avec 10 buts, Dika Mem ne méritait pas ça.  » Ma faute « a reconnu l’international avec 124 sélections et 436 buts, envahi par une forte « sentiment de culpabilité » dans les instants qui suivirent sa bévue. Ses camarades en bleu se dirigèrent très vite vers lui pour le réconforter. « Nous lui avons dit que si nous arrivions à ce point (si proche d’une qualification)c’était en partie grâce à lui et que sa bêtise n’était pas grave »a déclaré l’ailier Valentin Porte.

Cruelle ironie de l’histoire

Sans effet. « Malgré tout ce qu’ils m’ont dit – que ce n’était pas fini, qu’il restait deux prolongations de cinq minutes – cela m’a fait mal. »Dika Mem se confiera. Un jour, au fond de lui, se dira-t-il aussi qu’il n’a pas été très « aidé » à ce moment précis du match ? Ni par le staff technique, qui avait posé juste avant un temps mort, dont la conséquence fut de remobiliser des Allemands qui n’en demandaient pas tant. Ni par ses coéquipiers, qui sont allés border, le laissant dans une solitude incommensurable.

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Cammile Bussière

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