Le site « Sans Gluglu » propose à la vente des boîtes de pâtisseries sans gluten à cuisiner à la maison. Développé par Pauline et Hugo, deux Toulousains installés dans le quartier Soupetard, il a pour objectif de faciliter la vie des intolérants au gluten.
« Cela a généré beaucoup d’anxiété dans ma vie personnelle, et dans mon travail. » Il y a six ans, Pauline Grelet a été diagnostiquée cœliaque (intolérante au gluten). Une douche froide pour cette pâtissière toulousaine, qui côtoie quotidiennement le gluten. « Je pensais que je ne pourrais plus travailler, confie-t-elle. Au début, pour moi, tous les produits sans gluten n’étaient ni beaux ni bons. »
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Mais elle ne peut se défaire de sa passion et finit par suivre une formation en pâtisserie sans gluten à l’ENSP. « Je me suis sentie rassurée et plus légitime. Je pouvais enfin voir ma maladie comme une force et un atout. » Puis c’est sa rencontre l’année dernière avec Hugo Clavé, un passionné du numérique, qui va tout changer. Ils vont fusionner leurs compétences pour créer le site « Sans Gluglu », qui vend des boîtes de produits pour cuisiner des pâtisseries sans gluten.
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Pour l’instant, trois boîtes sont en vente : la tarte au citron meringuée, les choux à la vanille et le trianon au chocolat. À l’intérieur : des sacs de farine, des produits secs, des ustensiles, un livret de recettes, avec un QR code qui renvoie vers une vidéo YouTube. Il faut y ajouter les ingrédients frais, comme les œufs, le beurre, etc.
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« Notre objectif est de participer à l’inclusion, de permettre aux gens, même ceux qui vivent dans des zones reculées, d’avoir accès à des produits sans gluten et de se faire plaisir », explique Pauline. « Nous sommes allés en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne. On a pu voir qu’en France, on est en retard, c’est plus compliqué de trouver des produits en supermarché, ou des options dans les restaurants », ajoute Hugo.
Depuis le lancement en février, plusieurs centaines de boîtes ont été vendues. « Une belle revanche » pour ce pâtissier de 30 ans. A l’avenir, ils aimeraient voir leurs boîtes vendues dans les épiceries bio. Mais aussi lancer de nouvelles recettes salées, et des pâtisseries plus accessibles, comme les cookies.