une baisse historique des ventes

Après une période post-Covid très dynamique, le marché immobilier du secteur ancien marque le pas. À fin juin, les ventes ont nettement diminué par rapport à l’année précédente. L’année 2023 devrait se terminer sur une baisse historique des ventes.
Le quasi-quadruplement des taux d’intérêt en 18 mois a mis à mal la bonne santé du marché. Les prix sont en légère baisse depuis février 2023, tandis que l’inflation recule légèrement mais reste élevée (4,9 % en août 2023 sur un an, selon l’Insee). Les acheteurs reprennent le pouvoir.
Une baisse des ventes de 20% attendue pour 2023
Le nombre de ventes de logements anciens recule sensiblement à 1 002 000 sur 12 mois à fin juin 2023, soit -14 %.
Sur les six premiers mois de 2023, les transactions ont même baissé de 21 % par rapport à la même période de 2022. Sur l’ensemble de l’année 2023, la baisse devrait avoisiner les 20 %, ce qui correspondrait à environ 900 000 ventes, selon la FNAIM.
Le nombre de transactions tomberait donc en dessous des niveaux « pré-Covid » et remonterait à six ans. « Il est important de noter qu’il s’agirait de la plus forte baisse des ventes sur un an depuis plus de 50 ans. Une explosion, un choc majeur pour le marché immobilier», estime-t-elle.
Une baisse des prix qui devrait atteindre 4% cette année
Après avoir fortement augmenté avant et après le Covid (sauf à Paris), les tendances des prix se sont inversées, et les valeurs sont en baisse depuis février 2023.
« La forte hausse des taux des crédits immobiliers depuis début 2022 rend nécessaire cette baisse des prix (en pente douce à ce stade) pour ne pas trop grever la capacité d’achat des acquéreurs », observe la FNAIM. La baisse des prix devrait être d’environ 4 % en 2023.
Si les prix restent en hausse sur un an au niveau national (+1,1%), ils sont en revanche en baisse de 2% sur les 6 derniers mois.
Cette baisse concerne toutes les zones, à l’exception des stations balnéaires qui résistent encore (+0,9 % sur six mois). Paris (-3% sur six mois) et sa périphérie (-2,7%) sont les plus touchées. D’autres grandes villes connaissent des baisses de prix significatives : Lyon (-4,2%), Nantes (-4,1%), Rennes (-3,1%), tandis que les prix sont quasi stables à Toulouse (- 0,07%).
« On assiste à un changement de dynamique et à un rééquilibrage du marché en faveur des acheteurs, qui reprennent du pouvoir, avec une plus grande prise en compte des coûts liés au logement (énergie…), indique la FNAIM. Mais les relations sont tendues entre acheteurs et vendeurs, et la baisse des prix est loin de compenser la hausse des taux. »
Grb2