une baisse des taux de crédit trop timide
Les taux moyens des crédits négociés par Cafpi ont été établis à 3,65% pour les prêts sur 15 ans, à 3,77% pour les plus de 20 ans, et à 3,93% pour les contrats de 25 ans. Ces chiffres représentent respectivement une baisse de 0,19 point, 0,17 point et 0,14 point en un mois, mais ils restent une amélioration considérable par rapport à décembre dernier, au cours duquel ils avaient diminué de 0,50 point.
Une baisse continue mais ralentie des taux de crédit
Même si les baisses de taux anticipées par la Banque centrale européenne ont été partiellement intégrées aux barèmes proposés par les banques, la prudence demeure. » Les marchés s’attendent toujours à ce que la Banque centrale européenne annonce un réajustement de ses taux d’ici juin », précise Cafpi. Mais la situation internationale et les élections européennes pourraient tout changer.
Cette incertitude impacte la dynamique de ce début mai où, malgré des taux avantageux pour les meilleurs profils, une légère hausse est constatée pour les crédits à long terme. Par exemple, les prêts à 20 ans ont augmenté de 0,06 point pour atteindre 3,50 %.
Cafpi reste optimiste pour la fin de l’année, estimant que les taux pourraient descendre à 3,30% sur 20 ansmettant en évidence une éventuelle réduction supplémentaire de 0,50 point de pourcentage d’ici décembre 2024. Ce scénario suggère que les conditions pourraient devenir encore plus avantageuses pour les futurs acheteurs.
Un marché immobilier en attente d’un second souffle
Malgré cette tendance à la baisse des taux d’intérêt, le marché immobilier reste contraint par d’autres facteurs, notamment le niveau des prix qui ne baisse pas aussi vite qu’espéré. Le rapport de l’Observatoire CSA Crédit Logement révèle que les taux ont nettement baissé au premier trimestre 2024, atteignant un pic à 4,21% fin 2023 avant de redescendre à 3,90% en mars.
Toutefois, cette baisse de prix n’est pas encore suffisante pour redynamiser pleinement le marché. Les acheteurs potentiels, bien que plus actifs depuis janvier, restent prudents, s’informant de leur capacité d’emprunt et comparant les offres disponibles.
Cette période de transition du marché immobilier nécessite un ajustement des prix de vente pour relancer l’activité de manière plus significative. À mesure que les conditions d’emprunt s’améliorent, un effort concerté de la part des vendeurs pourrait contribuer à une relance du secteur. L’année en cours sera donc cruciale pour observer si ces ajustements tarifaires contribueront à redynamiser un marché qui en a grandement besoin.