« C’est effrayant! « . Sabrina travaille au Monceau Fleurs, place de Strasbourg à Brest. Ce dimanche matin 7 avril 2024, elle a vu s’affronter ce qui semblait être des supporters de Metz et Brest, bien que tous habillés de noir. Il était vers 10h30, avant le match de football de Ligue 1 qui devait se jouer à 13 heures au stade Francis-Le Blé voisin.
Et elle détaille. « J’ai entendu des gens dire haut et fort : ‘Ils arrivent !’ « . Et de l’autre côté de la place, j’ai vu d’autres personnes arriver de la rue Jean-Jaurès. J’ai vu ceux qui venaient du bar, juste à côté, enfiler leur cache-cou, leur foulard ou leur cagoule. Le combat a duré quelques minutes. Comme il y avait du vent, j’ai juste sorti un chariot et je l’ai amené. Nous avions juste une jardinière qui a volé mais j’avais verrouillé la porte. Le propriétaire du bar est venu avec moi.
« Nous sommes un! »
Même son de cloche du côté de Roselyne Desmarieux, patronne du Derby. « Cela semblait organisé. Un groupe de personnes vêtues de noir est venu de la rue de Paris, est entré dans le bar, a commencé à boire des bières. Quand d’autres sont arrivés, via la rue Jean-Jaurès, j’en ai entendu un dire : « on fait ce qu’on a dit, on est solidaires ! » » et il m’a poussé. Ils sont partis sans payer. J’ai vu des tables et des chaises volées au bar. Je me suis réfugié chez Monceau Fleurs. Qui a rouvert un moment mais a fermé à 14h au lieu de 18h
Pas de déplacement pour les Messins l’année prochaine ?
« Ce que je ne comprends pas », poursuit le patron du Derby, « c’est que j’ai vu un arrêté préfectoral disant que les supporters messins devaient être encadrés par la police. » En effet, sur une aire de covoiturage à Gouesnou… dès 11h30 « Une cinquantaine de Messines étaient attendues. Ils ne sont jamais venus au point de rassemblement», regrette le sous-préfet, Jean-Philippe Setbon.
« Le système de sécurité, poursuit-il, était en cours d’installation lorsque les combats ont commencé. La police a donc pu intervenir rapidement. Il n’y a eu aucun blessé, aucune arrestation. Mais il existe des caméras de surveillance. Nous allons essayer d’identifier, avec nos confrères mosellans, ces personnes. Cela peut conduire à des interdictions de stade. Mais si Metz reste en Ligue 1 l’année prochaine, nous envisageons clairement de demander une interdiction de déplacement pour ses supporters. Rappelons que le 9 octobre 2022, rue Jean-Jaurès, une bagarre avait entraîné l’hospitalisation d’un homme, avant un derby Brest-Lorient.
Le sous-préfet indique également que, pour le prochain match au Stade Brestois à domicile, le dimanche 21 avril, 600 Monégasques sont attendus. Espérons que la seule bataille se déroulera sur le terrain, le ballon aux pieds, pour la deuxième place. Même si les Monégasques ne sont pas connus pour leur violence…