Une avocate interdite de visite à cause de son soutien-gorge témoigne
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Une avocate interdite de visite à cause de son soutien-gorge témoigne

Une avocate interdite de visite à cause de son soutien-gorge témoigne

Un avocat a été interdit de visite au parloir de la maison d’arrêt de Metz-Queuleu, vendredi 5 juillet. les cerceaux de son soutien-gorge résonnent pendant le contrôle de sécuritéalors qu’elle devait rendre visite à deux clients.

« Je trouve scandaleux de ne pas pouvoir faire mon travail correctement. Ce n’est pas normal qu’en 2024, nous, femmes avocates, soyons confrontées à ces situations », a dénoncé Mélina Lamrhari.

A l’accueil, tout se passe comme d’habitude. « Je m’habille en fonction de l’endroit où je vais, c’est-à-dire que je suis venue en baskets parce que mes baskets ne sonnent pas, je suis venue avec un pantalon sans ceinture, j’ai mis une veste sans objets métalliques », explique Me Mélina Lamrhari, qui témoigne pour RTL.

Mais au portique de sécurité, l’avocat « sonne ». « Ils m’ont demandé de repasser, j’ai enlevé mes bijoux. Je repasse, ça sonne à nouveau, ils me demandent d’enlever ma veste. » Et effectivement, ça sonnait au niveau de mon soutien-gorge.« 

« Tant que tu sonnes, tu n’entreras pas »

Selon elle, les agents n’ont pas permis à l’avocat d’entrer dans le parloir dans ces conditions : « Ils m’ont dit, tant que tu sonnes, tu n’entres pas. » L’avocate a refusé de retirer son soutien-gorgeElle demande plutôt qu’une « employée féminine » vienne la fouiller. « On m’a refusé », déplore-t-elle.

« C’est humiliant, mais ce n’est même pas l’aspect humiliant qui me dérange, c’est juste l’entrave au métier. (…). Il faut que cela cesse », a-t-elle insisté auprès de l’AFP, soulignant que cet incident lui était déjà arrivé dans une autre prison en 2023.

Sollicité par l’AFP, le ministère de la Justice a rappelé qu’en cas de « déclenchement répété de l’alarme du portail, et avec l’accord de l’avocat, le personnel doit soumettre la personne concernée à un contrôle par détecteur manuel ». A Metz-Queuleu vendredi, « l’utilisation du détecteur de main électronique n’a pas été proposée« , concède le ministère.

Et dans le cas où « il est impossible d’utiliser ces moyens traditionnels, une palpation de sécurité pourra être effectuée, après avoir recueilli l’accord de l’avocat ». Une palpation qui a été refusée à l’avocat.La direction de l’établissement pénitentiaire de Metz s’est vue rappeler les consignes en vigueur« , a indiqué le ministère à l’AFP.

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