Une augmentation d'impôts ? Michel Barnier lève (un peu) le voile sur le budget 2025
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Une augmentation d’impôts ? Michel Barnier lève (un peu) le voile sur le budget 2025

Une augmentation d’impôts ? Michel Barnier lève (un peu) le voile sur le budget 2025

POLITIQUE – Pas une seule fois Michel Barnier n’a prononcé le mot « impôts » dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale ce mardi 1er octobre. Mais face à une situation  » grave «  Sur le plan budgétaire, le Premier ministre a esquissé quelques pistes pour sa stratégie économique. Et la taxe.

« La situation est grave (…) car le poids de cette dette est aujourd’hui le deuxième poste de dépense de l’État derrière l’école. Il est inacceptable que nous dépensions plus pour payer les intérêts des autres que pour notre défense ou notre recherche. » a déclaré Michel Barnier.

La dette publique française a continué de gonfler fin juin, atteignant 3 228,4 milliards d’euros, soit 112 % du produit intérieur brut (PIB). Le déficit prévu est estimé à 6% en 2024, bien au-delà des 5,1% anticipés par le ministre de l’Economie démissionnaire Bruno Le Maire.

« Contribution exceptionnelle » des plus riches et des entreprises

Pour « alléger le fardeau » de la dette, l’effort viendra de « deux tiers » réduisant les dépenses. « Le premier remède à la dette est de réduire les dépenses. En 2025, les deux tiers de l’effort de relance proviendront donc de la réduction des dépenses. Réduire les dépenses, c’est renoncer à l’argent magique, à l’illusion de la gratuité, à la tentation de tout subventionner. »a déclaré le Premier ministre. Le choix de réduire les dépenses publiques s’inscrit dans la politique économique des ministres d’Emmanuel Macron depuis son arrivée à l’Élysée – hors période de pandémie.

Michel Barnier a néanmoins confirmé une option en cours ces derniers jours : celle d’un « contribution exceptionnelle » des Français « le plus chanceux ». Une sorte de compromis dont les contours restent encore à définir, alors qu’une grande partie des députés du camp présidentiel s’opposent à toute hausse d’impôts. UN « participation au redressement collectif des grandes entreprises qui réalisent des profits importants » sera également demandé, le tout au nom de « l’exigence d’une justice fiscale ». Michel Barnier entend également lutter contre « fraude fiscale et fraude sociale »notamment en sécurisant les cartes vitales, a-t-il précisé.

Le Premier ministre a fixé ses objectifs de réduction de la dette : 5 % en 2025 et 3 % en 2029. Deux niveaux qui marquent une rupture nette avec la politique menée par Bercy depuis 2017 : en mars dernier, Bruno Le Maire réitérait sa « détermination totale à revenir en dessous » 3% de déficit public d’ici 2027 ».

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