une Audi A4 low cost avec une carrière fulgurante
L’Exeo est la seule Seat à ne pas célébrer une citadine espagnole ; une familiale du segment M2 destinée à compléter la gamme existante en ciblant le segment premium. Au lancement, Seat se vantait d’avoir développé son nouveau modèle en 23 mois, montre en main.
C’est aussi le temps qu’il a fallu pour transférer tous les outils du modèle Audi A4 B7 d’Allemagne vers l’Espagne. Pour Audi, c’était une façon de vider l’usine à l’arrivée de la génération B8.
La tentation du premium
L’Exeo marque l’entrée de la marque espagnole sur le marché des voitures familiales du segment D/M2 et, tant qu’elle y est, la marque espagnole vise le segment premium.
Une manière de combler un manque dans la gamme Seat qui ne proposait pas de berline premium avec coffre à moindre coût, tout en réduisant les coûts.
Car l’automobiliste espagnol apprécie les berlines tricorps (cf. la Renault Siete…). Pour l’instant, Seat peut aussi proposer un très joli break. Le tout à un prix attractif, tout en bénéficiant des dernières technologies.
Les seuls changements majeurs sont la suspension recalibrée et les sièges redessinés (sur la deuxième version de 2011) pour offrir quelques centimètres de plus aux places arrière.
Une Audi latinisée
Evidemment, l’Exeo est passée par l’étape du restylage avant d’apparaître. Les coups de crayon effacent un peu le côté trop lisse de la marque aux anneaux avec un visage plus expressif.
La face avant a été conçue selon la nouvelle signature « Arrow design » de l’Ibiza 4et du nom avec une optique pointue; à l’arrière, le coffre permet d’agrandir le coffre jusqu’à 460 l et le design est similaire à celui du Toledo.
L’Exeo ne peut cependant cacher ses origines teutoniques puisque plus de 70% des pièces sont partagées avec l’Audi : l’intérieur du cabriolet, le graphisme du système multimédia inclus… six mois plus tard, arrive le break.
Les moteurs entre l’ancien et le nouveau
Pour la gamme de moteurs, on retrouve d’une part des blocs essence repris de l’Audi A4 B7 et d’autre part des diesels de dernière génération.
Ainsi, les trois moteurs essence sont bien connus, avec le 1,6 l de 102 ch en entrée de gamme, suivi du 1,8 l turbo de 150 ch et en haut de gamme, le 2 l TFSI de 200 ch, le tout avec des malus.
En diesel, c’est le 2 l TDI en version common rail qui est installé sous le capot, en versions 143 et 170 ch. Seat pense également au marché des flottes et intégrera un moteur de 120 ch en entrée de gamme.
Une voiture classique
Le résultat de l’exercice d’adaptation est plutôt réussi mais le profil de l’Exeo ne laisse aucun doute sur ses origines. En revanche, pas de Quattro au programme ni de boîte automatique.
A l’intérieur, pas plus de place que dans l’A4 mais des équipements en nombre (7 airbags, climatisation bi-zone…).
Autre difficulté, celle-là concernant les bénéficiaires d’une voiture de société : ils avaient une voiture classe mais sans image, sans le logo aux quatre anneaux. Une voiture pour les fanatiques du rapport qualité/prix.
Accident industriel à Martorell
À Martorell, l’usine Seat qui assemble l’Exeo, l’offre va être retravaillée pour sortir une nouvelle version en 2011. Malheureusement, les ventes ne décollent pas malgré une voiture pas désagréable avec des moteurs vigoureux.
En France, 4 000 Exeo seront vendus entre 2009 et 2011… Seat parviendra tout de même à équiper la police avec des Exeo Estate ST. La police… italienne.
En 2013, Seat a stoppé les dépenses avant de répartir différemment son offre : la Toledo pour la berline et la Leon Estate pour le break. La production totale a atteint 81 552 unités en quatre ans.
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