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Une attaque israélienne sur Rafah causerait des dégâts « au-delà de ce qui est acceptable », déclare Antony Blinken

Une attaque israélienne sur Rafah causerait des dégâts « au-delà de ce qui est acceptable », déclare Antony Blinken
Des femmes inspectent une maison après les bombardements israéliens à Rafah, dans la bande de Gaza, le 3 mai 2024.

Une offensive israélienne contre Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où sont entassés plus d’un million de Palestiniens déplacés par la guerre, causerait des dégâts « au-delà de l’acceptable »a prévenu le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, samedi 4 mai.

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Selon M. Blinken, Israël n’a présenté aucun plan pour protéger les civils lors de cette éventuelle attaque. « En l’absence d’un tel plan, nous ne pouvons pas soutenir une opération militaire majeure à Rafah »» a déclaré M. Blinken lors du Sedona Forum du McCain Institute en Arizona.

De son côté, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur X que son institution était « profondément préoccupé par le fait qu’une opération militaire à grande échelle à Rafah, dans la bande de Gaza, pourrait conduire à une effusion de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux ».

Pour l’instant, l’armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour « annihiler » selon lui les dernières brigades du Hamas. Les Européens, l’ONU et les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu d’abandonner une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait « un coup dur pour les opérations humanitaires dans toute la bande de Gaza »parce que Rafah « est au cœur des opérations humanitaires », a prévenu vendredi le porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU, Jens Laerke, à Genève. Cela affaiblirait également « un système de santé déjà en panne »dont seuls douze des trente-six hôpitaux de Gaza fonctionnent encore, a ajouté l’OMS dans un communiqué.

Un « système de santé en panne », selon l’OMS

« L’OMS et ses partenaires travaillent d’urgence pour restaurer et relancer les services de santé. (…) mais le système de santé en panne ne pouvait pas faire face à l’augmentation du nombre de blessés et de morts que provoquerait une incursion à Rafah. »selon le communiqué de vendredi.

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A Rafah, les trois hôpitaux, encore partiellement opérationnels, « deviendra dangereux pour les patients, le personnel, les ambulanciers et les travailleurs humanitaires lorsque les hostilités s’intensifieront dans leur voisinage et, par conséquent, deviendra rapidement non fonctionnel »prévient l’OMS.

Aussi  » vulnérable « l’hôpital européen de Gaza, à l’est de Khan Younes, «pourrait devenir isolé et inaccessible» lors d’une éventuelle offensive à Rafah, partant au sud de la bande de Gaza « Il ne reste plus que six hôpitaux de campagne ».

« Pour alléger la charge qui pèse sur les hôpitaux » En cas d’opération israélienne dans le sud, l’OMS affirme travailler à la création de nouveaux centres de santé au centre et au nord de la bande de Gaza, ainsi qu’un nouvel hôpital de campagne à Rafah. Elle a également transféré un « grand volume » de fournitures médicales stockées à Rafah dans un nouvel entrepôt plus au nord, alors qu’elles « pourrait devenir inaccessible lors de l’incursion ».

Mais « Malgré les plans et les efforts d’urgence, l’OMS prévient qu’une mortalité et une morbidité supplémentaires substantielles sont attendues lorsque l’incursion militaire aura lieu »appel « respect du caractère sacré des soins » et à « supprimer les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence vers et à travers Gaza ».

Les négociateurs du Hamas attendus samedi au Caire

Alors que les pourparlers se poursuivent au Caire pour un éventuel cessez-le-feu, M. Blinken a également affirmé vendredi que le Hamas restait le « le seul obstacle entre la population de Gaza et un cessez-le-feu ». « Nous attendons de voir si, réellement, ils peuvent accepter de dire oui au cessez-le-feu et à la libération des otages »a déclaré M. Blinken.

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Dans un communiqué publié vendredi soir, le mouvement islamiste palestinien a déclaré qu’il était dans une situation « esprit positif ». « À la lumière des récents contacts avec les médiateurs frères en Égypte et au Qatar, la délégation du Hamas se rendra en visite(il) au Caire samedi pour finaliser les discussions »a-t-il annoncé vendredi.

Au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, le Hamas est pourtant  » déterminé «  obtenir « un arrêt total de l’agression » Israélien, le  » retrait «  Les forces israéliennes et « un arrangement sérieux pour l’échange » Otages israéliens contre prisonniers palestiniens.

Un haut responsable du mouvement islamiste a confirmé à l’Agence France-Presse que la délégation arrivera au Caire samedi matin et sera conduite par Khalil Al-Hayya, numéro deux de la branche politique du mouvement dans la bande de Gaza.

Et d’après le site Axiosle chef de la CIA, William Burns, est déjà arrivé vendredi soir dans la capitale égyptienne, signe que l’heure des décisions clés est venue après des mois de négociations.

Les médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – attendent depuis près d’une semaine la réponse du Hamas à une nouvelle offre de trêve soumise fin avril.

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Le Monde avec l’AFP

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