L’enquête préliminaire a été ouverte le 3 novembre 2023 pour financement du terrorisme, association de malfaiteurs terroriste criminelle et blanchiment d’argent en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, a détaillé le Pnat.
Les enquêtes ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à l’Office central de lutte contre la grande délinquance financière (OCRGDF) et à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
36 millions d’euros
En janvier, des perquisitions dans les locaux de l’association et le blocage de comptes bancaires ont permis la saisie d’un montant total de plus de 36 millions d’euros, a précisé le parquet antiterroriste. Aucune audition n’a eu lieu dans le cadre de cette enquête, a-t-il ajouté.
Cette enquête concerne des fonds collectés par Humani’Terre et transférés, directement ou indirectement, au Hamas et devra déterminer les modalités du financement, selon le Pnat.
Humani’Terre, dont le siège administratif est situé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), a été créée en 2018 et est « spécialisée dans le déploiement de programmes d’assistance humanitaire aux populations en difficulté » vivant « dans les territoires palestiniens ainsi que dans les camps de réfugiés » au Liban, en Jordanie et en Turquie, selon son site internet. L’association est considérée par les autorités comme proche des Frères musulmans, précise Le Figaro.
Par ailleurs, les ministères de l’Economie et de l’Intérieur ont ordonné, dans un décret publié le 5 juin, le gel pour six mois des « fonds et ressources économiques qui appartiennent, sont possédés, détenus ou contrôlés » par Humani’Terre et les associations qui lui sont liées (Humani’Terre Support, Comité de charité et de secours pour les Palestiniens, Comité de charité pour la solidarité avec la Palestine).