Une assistante maternelle de Haute-Savoie condamnée en appel à 12 ans de prison pour avoir secoué un bébé
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Une assistante maternelle de Haute-Savoie condamnée en appel à 12 ans de prison pour avoir secoué un bébé

Sa peine a été alourdie par rapport à la décision de 2022. Elle a été condamnée à deux ans de prison supplémentaires.

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Le tribunal de Chambéry, en Haute-Savoie, où l'assistante maternelle a été jugée pendant trois jours. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Une assistante maternelle a été condamnée en appel, mercredi 25 septembre, par la cour d’assises de Chambéry, en Savoie, à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir secoué un bébé de six mois et l’avoir rendu handicapé. France Bleu Pays de Savoie rapporte que la peine de cette assistante maternelle, originaire de Brenthonne en Haute-Savoie, a été alourdie en appel. La nounou a écopé de deux ans de plus qu’en 2022. Elle a été reconnue coupable de violences ayant entraîné une infirmité permanente sur le nourrisson dont elle avait la garde.

Les faits remontent à dix ans. Le 27 mars 2014, la jeune femme, âgée de 26 ans à l’époque, s’occupait du bébé de six mois. C’est la mère qui s’est rendue compte que son fils n’allait pas bien en le récupérant en fin de journée. Et c’est elle aussi qui l’a emmené aux urgences. La nounou qui s’occupait souvent de lui depuis un mois avait constaté que son état de santé s’était dégradé à la mi-journée, mais elle n’avait pas appelé les secours.

Aujourd’hui âgée de 36 ans, la nourrice a toujours nié avoir secoué l’enfant ou avoir commis une quelconque forme de violence. Durant les trois jours de procès, elle est restée muette sur les faits. L’enfant a 11 ans, il est toujours hémiplégique et souffre d’un déficit mental majeur.

A l’issue de l’audience, Me Géraldine Hudson, l’avocate des parties civiles, a exprimé son soulagement. « Il faut savoir que c’est une famille brisée, un enfant qui n’aura pas d’avenir, mais malgré tout, nous considérons que cette décision est satisfaisante. »Elle ajoute : « Notre grand regret sera qu’elle n’ait jamais voulu avouer, ni en première instance ni en appel. » Pour la défense, Me Georges Rimondi a estimé que son client était « Elle est dans le déni et a beaucoup de mal à montrer ses émotions et à s’exprimer. Elle apparaît comme quelqu’un de froid et incapable d’éprouver des émotions. »

L’assistante maternelle de 36 ans a également été condamnée à une interdiction à vie de travailler avec des enfants.

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