« Une arnaque pour les supporters ! » Les Indiens de Tolosa 1993 critiquent la nouvelle formule de la Ligue 2 et font appel au Sénat

Les supporters sont solidaires ! Même si le Toulouse Football Club évolue en Ligue 1, leur principal groupe de supporters, les Indians Tolosa 1993, dénoncent le nouveau calendrier des matchs de Ligue 2, très défavorable aux publics des stades et aux groupes ultras. Dans une lettre intitulée « Soutien inconditionnel aux supporters de L2 : le foot, c’est le week-end ! », ils en appellent au Parlement par l’intermédiaire du sénateur de la Haute-Garonne, Alain Chatillon (Parti radical).

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« La Ligue de Football Professionnel avait annoncé que les matchs de Ligue 2 se dérouleraient désormais le week-end, afin que tout le monde puisse se rendre au stade, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, écrivent les ultras toulousains. De nombreuses personnes travaillant en semaine, plus ou moins loin de chez elles, ont saisi cette opportunité et ont souscrit des abonnements pour la prochaine saison de Ligue 2. Or, la Ligue de Football Professionnel et BeInSports viennent d’annoncer, quelques jours avant le début de la saison, que le calendrier serait modifié et que les matchs se dérouleraient principalement les vendredis et lundis soirs. Et ce notamment dans le cadre d’un accord où BeInSports détournerait l’attribution des droits de diffusion télévisuelle en une opération de sponsoring pour l’actionnaire qatari. »

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« Inacceptable »

Pour le groupe ultra toulousain, « c’est inacceptable. C’est une trahison d’un engagement public. C’est une arnaque pour les supporters qui ne peuvent se rendre au stade que le week-end et qui se sont abonnés sur la base de cet engagement pour que les matchs n’aient lieu que le week-end. Finalement, c’est un grand pas en arrière qui va vider les stades (…) Les supporters de football qui font vivre les stades ne sont ni une variable d’ajustement ni des sous-citoyens dont les droits peuvent être bafoués de la sorte. La Ligue de football professionnel est un délégataire de service public. Quand elle revient sur ses engagements, c’est l’État qui trahit ses citoyens. Quand il privilégie le sponsoring d’un État étranger à la ferveur et à la passion de ceux qui sacrifient du temps, de l’argent et de l’énergie pour faire vivre les stades, c’est l’État qui fissure le pacte social ».

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Les Indiens demandent au sénateur de « questionner le gouvernement, la Ligue de football professionnel et le diffuseur BeInSports sur cette situation aussi irrespectueuse qu’inacceptable ».

Chatillon saisit Larcher sur le sujet

Alain Chatillon a d’ores et déjà saisi le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), dans un courrier : « Sachez combien, en tant qu’ancien footballeur et ancien président de l’US Revel, comme mon père et mon grand-père, je soutiens cette démarche. En l’absence de ministre des Sports à ce jour, je me suis permis de vous alerter afin d’examiner comment nous pouvons intervenir au plus vite auprès de l’Etat et notamment du président de la République. »