une allocation portée à 120 000 euros « pour les dons et successions en ligne directe » ?
Vers une augmentation de l’exonération des droits de succession à 120 000 euros ? Le point sur la question.
L’abattement des droits de succession : ce qu’il faut retenir
« Pour déterminer votre droits de successionvous devez d’abord déterminer l’actif net imposable, le patrimoine successoral imposable, votre abattement personnel, et enfin la part imposable », précise le site Internet du ministère de l’Économie.
Le découragement personnel n’est rien d’autre que « la réduction appliquée sur la base du calcul de vos droits de succession« . Il prend en compte le lien de parenté de l’héritier avec le défunt ainsi que sa situation personnelle.
Comme le rappelle sur economie.gouv.fr, « les héritiers peuvent bénéficier d’un acompte personnel (à condition de ne pas l’avoir utilisé dans les 15 ans précédant le décès lors d’une donation).
Cela revient à « 100 000 € pour un enfant, un père ou une mère. 15 932 € pour un frère ou une sœur, 7 967 € pour un neveu ou une nièce, 1 594 € en l’absence d’autre réduction applicable. Les personnes handicapées remplissant les conditions bénéficient d’une réduction supplémentaire de 159 325 € »détaille le site Internet du ministère de l’Économie.
Partie imposable.
Un barème progressif s’applique alors par tranches successives à votre part imposable. Voilà pour héritiers en ligne directe (père, mère, enfant et petit-enfant) :
Tarif applicable | Échelle applicable |
---|---|
Ne dépassant pas 8 072 euros | 5% |
Entre 8 072 euros et 12 109 euros | 10% |
Entre 12 109 euros et 15 932 euros | 15% |
Entre 15 932 euros et 552 324 euros | 20% |
Entre 552 324 euros et 902 838 euros | 30% |
Entre 902 838 euros et 1 805 677 euros | 40% |
Supérieur à 1 805 677 euros | 45% |
Source : economie.gouv.fr
Chaque parent peut donnez à chacun de vos enfants jusqu’à 100 000 euros tous les 15 ans », sans droits de donation.
Droits de succession : une réduction portée à 120 000 euros « pour les donations et successions en ligne directe » ?
L’amendement porté par l’UDR duÉric Ciotti et le Rassemblement national, et adopté jeudi 24 octobre, propose l’adoption de la réduction d’impôt de 100 000 à 120 000 euros « pour les donations et successions en ligne directe » (parents, grands-parents, enfants, petits-enfants ou arrière-petits-enfants).
Comme l’explique le député UDR Gérault Verny, cette mesure aura pour objectif de « mieux soutenir le transfert anticipé des actifsqui favorisera la mobilité intergénérationnelle du capital. En libérant plus tôt une partie substantielle des actifs, cette réforme, il assure, permet aux jeunes générations de bénéficier d’une capacité accrue de consommer et d’investir, stimulant (au passage) l’économie à une période de leur vie où ces décisions ont le plus d’impact.
Quel financement ?
Comme le prévoit l’avenant, le financement de la mesure se fera par « la création d’une taxe supplémentaire sur l’accise sur le tabac ».
Mais rien n’est encore gagné puisqu’un éventuel 49.3 pourrait bien détruire le projet, sachant par ailleurs la position défavorable du gouvernement par rapport à cette mesure.