Displays, spots… Qu’est-ce qui change en ce début de campagne officielle en France ?
A deux semaines du scrutin, la campagne officielle pour les élections européennes du 9 juin s’est ouverte lundi pour les 38 listes candidates, dont les affiches seront apposées à proximité des bureaux de vote des 36 000 communes françaises.
- Publication des professions de foi
Le ministère de l’Intérieur a publié sur un site spécifique les professions de foi fournies par la plupart des trente-huit listes – un nombre record, quatre de plus qu’en 2019 – avec pour chacune les noms des 81 candidats, soit un total de 3.078 prétendants. .
Ces professions de foi seront également adressées dans les prochains jours aux 48 millions d’électeurs. Sur leurs tracts de campagne, certains partis mettent en avant la photo de leur tête de liste, comme Raphaël Glucksmann ou François-Xavier Bellamy. Dans les deux cas, les logos PS et LR sont très discrets.
En revanche, d’autres s’appuient sur la notoriété du leader de leur camp : Emmanuel Macron pour le camp présidentiel ou Jean-Luc Mélenchon » avec « Manon Aubry à LFI. Au RN, Jordan Bardella partage l’affiche avec Marine Le Pen à pied d’égalité. Plutôt que sa tête de liste, Hélène Thouy, le parti animaliste a mis une photo d’un chat.
- Les villes face au casse-tête des panneaux publicitaires
L’inflation des listes est un casse-tête pour les mairies, qui ont dû prévoir 38 panneaux d’affichage devant les bureaux de vote. Toutefois, une circulaire les autorise à les scinder en plusieurs parties ou à utiliser les murs des édifices publics.
Les numéros des panneaux d’affichage ont été attribués suite à un tirage au sort. C’est la liste totalement inconnue Pour une humanité souveraine qui bénéficie ainsi du panel numéro un. La liste RN obtient le panel 5, celui de la majorité le 11, celui des socialistes le 27.
- Médias audiovisuels soumis à « l’équité » du temps de parole des candidats
Depuis le 15 avril, les chaînes de télévision et de radio sont tenues de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques.
Surveillé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ce principe prend en compte les « représentativité » listes, appréciées « selon les résultats obtenus lors du dernier renouvellement général du Parlement européen et des dernières élections »mais aussi « sondages d’opinion » et contribution à « l’animation du débat électoral ».
La campagne officielle maintient cette règle, y compris pour les spots de campagne. Celles du RN pourront ainsi être diffusées pendant 1 heure 1 minute et 35 secondes. Les petites listes, comme Lutte ouvrière, n’auront droit qu’à 3 minutes et 9 secondes.
Durant cette période de campagne officielle, les services de l’Etat sont en principe tenus de » réserve « une tradition qui oblige notamment les ministres et préfets à ne pas faire de communications, notamment d’annonces.