une Allemagne sans arrière-pensées mais avec les premiers nuages
Pourtant déjà assuré d’une place en huitièmes de finale » son « À l’Euro à domicile, l’Allemagne contre la Suisse lundi, se sont jetés à corps perdu pour terminer premiers de leur groupe, afin d’entretenir l’euphorie naissante quitte à se retrouver dans une moitié de tableau difficile.
A la veille d’affronter le « Nati » pour son dernier match de poule à l’Euro-2024, le sélectionneur allemand Julian Nagelsmann a prévenu : « C’est difficile de parler à son équipe et de lui dire que tu dois perdre demain. Cela n’a aucun sens pour les concurrents. ».
Dimanche, sur un terrain de Francfort encore une fois très capricieux et difficile à contrôler, les Allemands sont passés des paroles aux actes.
Ils ont longtemps été menés par une Suisse réaliste et clinique, qui a transformé sa première occasion de la première période par l’intermédiaire de Dan Ndoye peu avant la demi-heure de jeu. Et malgré un match moins fluide que contre l’Ecosse (5-1) et la Hongrie (2-0), les coéquipiers d’Ilkay Gündogan ont tout fait pour égaliser.
Ils ont fini par marquer dans le temps additionnel grâce à Niclas Füllkrug. Le joueur de Dortmund inscrit ainsi son deuxième but de la compétition après deux apparitions, un remplacement de luxe par excellence.
« C’était un très bon test pour les huitièmes de finale et un bon signe que nous soyons revenus », a déclaré Julian Nagelsmann lors de la conférence de presse d’après-match.
« Nous avons pris beaucoup de risques, et évidemment cela aurait pu conduire au deuxième but » du Suisse, a reconnu le jeune entraîneur (36 ans). Manuel Neuer a de nouveau tenté une frappe de Granit Xhaka qui s’est dirigé vers sa lucarne dans les dix dernières minutes.
Tah suspendu, Rüdiger incertain
La Mannschaft est finalement restée invaincue, mais a vu quelques nuages s’accumuler au-dessus de ses têtes, entre difficultés dans la construction du jeu, la suspension de Jonathan Tah (deuxième carton jaune depuis le début du tournoi) et la blessure d’Antonio Rüdiger (claquage musculaire). à la cuisse droite), incertain dans six jours.
Pour les huitièmes de finale, Nagelsmann devra donc reformer la moitié ou la totalité (si Rüdiger devait déclarer forfait) de sa charnière centrale. Nico Schlotterbeck est revenu au milieu de la seconde mi-temps tandis que Waldemar Anton est l’autre possibilité qui s’offre à l’entraîneur.
En conservant la première place de son groupe, l’Allemagne est surtout tombée dans une moitié de tableau qu’elle a connue, avant même d’affronter la Suisse, bien plus relevée, avec notamment l’Espagne qui pourrait se dessiner en quarts, et le Portugal en demi-finale.
Mais l’essentiel était ailleurs. En crise profonde ces dernières années (deux éliminations au premier tour des Coupes du monde 2018 et 2022, une sortie en huitièmes de finale à l’Euro en 2021), les Allemands ont réussi à recréer l’euphorie avec leurs deux premiers succès.
Contre la Suisse, 25,57 millions de téléspectateurs allemands (73% de part de marché) ont regardé le match sur la télévision publique ARD. Un revers aurait sérieusement mis fin à cette ambiance agréable, alors que le match nul ne représente qu’un avertissement gratuit.
Et avant de penser aux quarts de finale ou aux demi-finales, l’Allemagne devra d’abord surmonter l’obstacle des huitièmes de finale, face aux 2es du groupe C, celui de l’Angleterre (4 points), de la Slovénie (2), du Danemark ( 2) et la Serbie. L’identité ne sera connue que mardi soir, permettant au sélectionneur d’accorder une journée libre à ses joueurs mardi.