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« Une agression ! » Ce que provoque un tatouage sur le corps humain est plus dangereux qu’il n’y paraît


« Une agression ! » Ce que provoque un tatouage sur le corps humain est plus dangereux qu’il n’y paraît

Aussi critiqués qu’adorés, les tatouages ​​peuvent causer bien pire que quelques regrets esthétiques.

Surfant sur une vague de popularité sans précédent, les tatouages ​​séduisent de plus en plus de personnes. Si la tranche d’âge des 18-35 ans est la plus susceptible de franchir le pas, ils concernent une très large part de la population française, et à des âges très hétérogènes. Pourtant, bien que très en vogue, les tatouages ​​sont aussi au cœur de nombreux débats, dans le cercle familial, amical et même dans le monde professionnel. Les questions à leur sujet concernent très souvent la symbolique, ce qu’ils représentent, les couleurs et les produits utilisés par les tatoueurs, mais moins leurs effets sur la santé…

En France, environ 13 millions de personnes se font tatouer, soit plus d’un Français sur cinq, mais beaucoup n’ont aucune idée de ce que contient l’encre ni de son effet sur le corps. Un scientifique a donc étudié comment le corps réagit aux injections d’encre dans la peau.

Christel Nielsen, professeure agrégée de médecine du travail et de l’environnement à l’université de Lund en Suède, a observé que le corps perçoit l’encre du tatouage comme un corps étranger à éliminer et crée une réponse immunitaire à « cette agression ». Cette réponse fait que de nombreuses particules d’encre se retrouvent dans les ganglions lymphatiques, qui filtrent les bactéries et les cellules endommagées ou cancéreuses.

Partant de ce constat, Christel Nielsen a mené de nouvelles recherches pour savoir quel impact la présence d’encre de tatouage dans le système lymphatique pouvait avoir sur la santé. Elle a pu constater que les personnes tatouées présentaient un risque de lymphome 21 % plus élevé que celles qui n’en avaient pas.

Ces résultats posent question puisqu’en France, près de 11 000 nouveaux cas de lymphome sont diagnostiqués chaque année, selon l’Institut Curie. La chercheuse ajoute que le risque ne vient pas en réalité de la taille ou de l’apparence du tatouage, mais plutôt de la date de réalisation. Selon elle, le risque semble plus élevé pour les tatouages ​​réalisés il y a moins de deux ans, ainsi que pour ceux datant de plus de 10 ans.

Christel Nielsen ne se montre toutefois pas alarmiste, affirmant que cette étude à elle seule ne suffit pas à donner des recommandations de tatouage, mais qu’elle doit tout de même être prise en compte en cas d’éventuels problèmes de santé. Les résultats de cette étude attestent moins d’un lien entre l’apparition d’un lymphome et la présence d’un tatouage sur le corps, que de l’importance de règles sanitaires strictes sur la composition de ces encres de tatouage.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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