Une affaire classée en moins. Une récente modification de la loi belge, qui permet désormais la communication des données ADN nationales à la base de données I-Familia d’Interpol, a permis aux enquêteurs de résoudre une affaire de disparition vieille de trente-quatre ans.
Le 13 juillet 1990, Angelique Hendrix, une Néerlandaise de 19 ans, a disparu après avoir quitté le domicile de ses parents à Stein, aux Pays-Bas. Les premières recherches n’ont rien donné. Dix mois après sa disparition, un crâne a été retrouvé en Belgique, de l’autre côté de la frontière entre les deux pays, dans la commune de Maasmechelen.
Problème : la législation en vigueur à l’époque ne permettait pas de confondre l’ADN prélevé sur le crâne, retrouvé en Belgique, avec celui de la famille d’Angélique Hendrix, transmis aux autorités néerlandaises. Les proches de la jeune fille étaient donc toujours, depuis sa disparition, dans l’inconnu.
« Rassembler les différentes pièces du puzzle »
La modification de la loi belge, intervenue en mars dernier, a contribué à résoudre la situation. L’ADN du crâne a été transmis à Interpol. L’organisation internationale, de son côté, a récupéré ceux envoyés par les proches d’Angelina Hendrix à I-Familia. Cette base de données rassemble les données génétiques communiquées volontairement par les membres des familles des personnes disparues.
Sous la houlette d’Interpol, les deux DNA se sont confondues. Le crâne retrouvé à Maasmechelen en mai 1991 est bien celui de la jeune fille disparue un peu moins d’un an plus tôt.
« L’avancée majeure dans l’identification d’Angélique a été réalisée grâce aux efforts des forces de l’ordre belges et néerlandaises et au rôle crucial d’I-Familia pour apporter des réponses aux familles des personnes disparues », se réjouit l’organisation dans un communiqué. « Dans les cas de disparition, la coopération internationale joue un rôle essentiel en permettant aux enquêteurs de reconstituer les différentes pièces du puzzle entourant la disparition d’une personne. »