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une activité qui reste très rentable pour les buralistes, selon un rapport

Malgré les impôts, les revenus des buralistes ne cessent d’augmenter, grâce notamment à la hausse du prix des cigarettes.

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Un bureau de tabac (photo d'illustration). (DAMIEN MEYER / AFP)

Les revenus estimés des buralistes ont atteint plus de 2 milliards d’euros en 2023 pour la seule vente de produits du tabac, selon un rapport de l’Alliance contre le tabac (ACT) publié mercredi dont France Inter a pris connaissance. « Un buraliste recevait en moyenne 90 000 euros de bénéfice avant impôt, trois fois plus qu’en 2007″, précise ce même rapport. Des revenus en constante augmentation pour les buralistes en raison notamment de « l’augmentation des prix des produits du tabac, l’augmentation de la ristourne versée aux buralistes et la diminution du nombre de vendeurs en France »relève le collectif des associations anti-tabac.

L’augmentation des taxes sur les paquets de cigarettes et autres produits du tabac « profite aux buralistes » qui reçoivent un pourcentage sur la vente de chaque colis et les augmentations de prix compensent la baisse des volumes. Les détaillants ont ainsi vu leurs revenus tirés du tabac augmenter de manière significative. Avec la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 qui prévoit que la fiscalité du tabac sera désormais liée à l’inflation de l’année précédente, le prix des paquets de cigarettes est passé à 1,50 euro en 2024. Pour rappel, le plan antitabac du gouvernement présenté à Fin novembre, il est prévu d’augmenter progressivement le prix plancher des paquets de 20 cigarettes à 13 euros d’ici début 2027.

Avec ce chiffre d’affaires croissant provenant de la vente du tabac, les buralistes ont bénéficié de plusieurs aides de l’État qui complètent leurs revenus. Selon l’ACT, un total de « 4.4 milliards d’euros d’aides publiques, soit plus de 190 des millions d’euros par an ont été versés à la profession » depuis 20 ans. Un coup de pouce de l’État destiné, en théorie, à compenser le déclin du marché du tabac provoqué par la hausse des prix, ainsi que les effets de la concurrence des pays voisins où les cigarettes sont moins chères. Dans un rapport de 2017, la Cour des comptes avait pointé du doigt ces subventions de l’État, qu’elle jugeait « excessif » Et « sans fondement économique ».

« Je pense qu’il est dangereux de confondre argent, recettes, aides publiques et prévention. » déplore auprès de France Inter, Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes. « Le sujet qui doit nous rassembler et nous faire travailler ensemble est la prévention » continue-t-il.

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