Une abrogation en 2025 coûterait 3,4 milliards d’euros
La facture est salée, mais ne prend pas en compte les recettes. Abroger le relèvement progressif de l’âge de la retraite prévu par la réforme des retraites de 2023 coûterait 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032, selon le quotidien. Les Échosqui se base sur les chiffres de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Interrogée par l’AFP, la Cnav a indiqué avoir « confirmé l’ordre de grandeur » de ces chiffres, sans donner plus de précisions.
Le scénario retenu dans la simulation présentée serait un retour à l’âge légal de 62 ans, et un retour aux dispositions de la précédente réforme Touraine, en ce qui concerne la durée des cotisations. Le scénario maintient en revanche les mesures de revalorisation des petites retraites, décidées par le gouvernement Borne pour faciliter l’adoption d’une réforme très contestée dans la rue en 2023.
Selon Les Échosson abrogation « risquerait donc de pousser encore plus sérieusement le déficit du système dans le rouge, à environ -15 milliards d’euros à partir de 2025 et -32 milliards d’euros en 2032 ». Des chiffres qui rappellent les arguments des macronistes lors du débat à l’Assemblée, sans tenir compte d’éventuelles nouvelles recettes avancées par la gauche. Ces chiffres sont publiés alors que l’Assemblée nationale se prépare à examiner les propositions visant à abroger la réforme.
Des groupes de gauche et certains indépendants du groupe Liot ont déposé des amendements pour abroger la réforme dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, qui sera discuté en commission des Affaires sociales la semaine prochaine avant d’arriver dans l’hémicycle la semaine suivante. Le Rassemblement national a également déposé un projet de loi d’abrogation qui sera examiné mercredi matin en commission par l’Assemblée.