L’édition 2024 du festival débute jeudi, mais la prochaine n’a pas été garantie, en raison d’un conflit entre les organisateurs et la municipalité de Carhaix. Une 33e édition est désormais confirmée, sans plus de détails.
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David Guetta donnera le coup d’envoi de la 32e édition des Vieilles Charrues, jeudi 11 juillet. C’est l’un des plus grands festivals du pays, mais depuis plusieurs semaines, ce n’est pas l’affiche mais le contexte politique qui fait jaser. Le maire de Carhaix réclame une nouvelle taxe de plusieurs centaines de milliers d’euros au festival pour occupation du sol, agitant la menace d’une expatriation, voire d’une disparition de l’événement.
Une chose est sûre, la 32e édition des Vieilles Charrues démarrera bien ce soir. Avant David Guetta, ce sont le groupe Gossip, le groupe français L’Impératrice ou encore Cerrone qui feront danser la prairie de Kerampuilh à Carhaix, lieu historique des Vieilles Charrues chaque année depuis 1992. A l’époque, le festival avait été cofondé par Christian Troadec, l’actuel maire de Carhaix. Depuis, les tensions n’ont cessé de croître avec les organisateurs.
Au printemps, celui qui dirige la ville du centre Bretagne depuis 23 ans a décidé de demander une redevance pour la mise à disposition du terrain aux organisateurs du festival. La municipalité réclame près de 400 000 euros, et souhaite que la taille du camping, indispensable au festival, soit réduite, ainsi que la préemption d’un bâtiment dans lequel l’association à la tête des Vieilles Charrues souhaitait installer ses bureaux.
Ces trois sujets sensibles, suscitant disputes et différends, ont donné lieu à une réunion de médiation mercredi 10 juillet. Autour de la table, le président de la région Bretagne (ex-PS) Loïg Chesnais-Girard, le maire de Carhaix, le président du département (divers droite) Maël de Calan et le préfet du Finistère Alain Espinasse.« Tout le monde s’accorde à dire que le festival des Vieilles Charrues doit rester à Carhaix » a confirmé ce dernier après une réunion de deux heures, indiquant que des solutions étaient en cours d’élaboration. Ils n’ont pas donné plus de détails pour l’instant mais un accord général a été trouvé : la ville a besoin de ses charrues. Une nouvelle réunion est prévue le 15 octobre.