Max BLD, un YouTubeur spécialisé dans les voitures électriques, répond au reportage catastrophique de TF1 sur les longs trajets en voiture électrique. Il a réussi à parcourir les 300 km du trajet de TF1 en 3h30, contre 5h pour le journaliste de télévision. Comment ? Avec juste du bon sens.
Quand les journalistes tentent d’aborder des sujets liés à la voiture électrique dans un journal télévisé, ce n’est pas toujours une bonne idée. On se souvient du reportage de France 2 en 2021 qui avait été un véritable fiasco. TF1 a décidé de faire la même chose cet été, en comparant le temps de trajet d’une voiture électrique sur un long trajet à celui d’une voiture diesel et d’une voiture hybride.
Nous avons déjà examiné ce reportage en détail, en soulignant les erreurs commises et en donnant des conseils pour les éviter. Le YouTubeur Max BLD, spécialisé dans les voitures électriques, a voulu aller plus loin. Il a emprunté la Volkswagen ID.4 qui a servi au reportage de TF1 et a décidé de faire exactement le même trajet.
L’objectif : connaître le temps de trajet avec une voiture électrique, entre Villeneuve d’Asq et Étretat, sans commettre les grossières erreurs du journaliste de TF1. Surprise : Max n’a pas mis 5 heures, comme TF1, mais 3 heures 30 pour parcourir les 300 km du trajet. Le même temps que les voitures thermiques et hybrides.
Les trois erreurs de TF1
Pour parvenir à ses fins, le YouTubeur n’a pas commis les trois erreurs les plus graves commises par le journaliste de TF1.
Lien YouTube Abonnez-vous à Frandroid
Il a d’abord utilisé le planificateur d’itinéraire de la Volkswagen ID.4. Cela lui a permis de constater qu’il n’avait pas besoin de recharger sa batterie et qu’il pouvait effectuer le trajet en une seule fois.
Deuxièmement, il a utilisé la cartographie de la voiture pour localiser les bornes de recharge. Cela lui permet de savoir si les bornes sont disponibles et en service. Il s’est alors rendu compte que le journaliste de TF1 rechargeait à une borne lente de 22 kW, qui se trouvait en face d’une borne rapide de 100 kW. On comprend alors mieux pourquoi TF1 a mis autant de temps à recharger la voiture.
Finalement, au lieu de repartir de Villeneuve d’Ascq avec 80% de batterie comme TF1, Max est parti avec 92% de batterie. Et il est arrivé à Étretat avec 12% de batterie.
TF1 aurait donc pu terminer le trajet avec une courte recharge de 5 à 10 minutes, même si elle avait démarré avec 80% de batterie. Mais pourquoi ne pas démarrer avec 100% de batterie ?
Notons également que l’utilisation du calculateur d’itinéraire aurait permis à TF1 de ne pas quitter l’autoroute, et de recharger la voiture sur une aire de service. Ce qui aurait représenté une perte de temps bien moindre.
Est-ce seulement la faute de TF1 ?
Bref, avec sa vidéo, Max prouve que TF1 n’a pas du tout fait son travail. Ce qui amène le YouTubeur à parler d’un « reportage catastrophique, de pure incompétence journalistique ». Et on ne peut pas le contredire, car le journaliste aurait dû se renseigner au préalable.
Mais nuançons un peu ses propos : oui, TF1 a fait ce qu’elle voulait. Mais n’est-ce pas aussi la faute des constructeurs de voitures électriques et des pouvoirs publics ?
Eux qui ont pris beaucoup de retard dans le passage au 100% électrique. Et qui proposent encore des voitures électriques sans planificateur d’itinéraire, ou qui laissent régulièrement tomber en panne les bornes de recharge (selon les réseaux). Sans parler des vendeurs en concession qui ne sont pas assez formés sur le sujet de l’électrique.
Difficile donc pour une partie du grand public de passer au 100% électrique dans ces conditions. Seuls les mieux informés et les plus adeptes de la technologie seront à l’aise si rien n’est fait. Car si cette situation est arrivée à un journaliste de TF1, cette mésaventure pourrait aussi arriver à un particulier.
C’est pourquoi on dit souvent que les Tesla sont les meilleures voitures électriques pour les longs trajets. Grâce à leur autonomie et leur recharge rapide, oui, mais aussi et surtout grâce à leur excellent planificateur d’itinéraire. Une pièce maîtresse du puzzle.