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Un VTC affirme avoir été agressé au sabre aux Liserons à Nice

Un VTC affirme avoir été agressé au sabre aux Liserons à Nice

Lorsqu’un client lui demande de l’emmener dans le quartier des Liserons, Félix Djata, 49 ans (1), ne se doute de rien. Et pour cause, ce VTC travaille habituellement en région parisienne (92). « Je suis descendu à Nice parce qu’avec les JO, il y avait moins de travail à Paris. » Ce samedi, Félix Djata dépose donc son client impasse des Liserons. N’importe quel Niçois vous dira que cette impasse, située à l’est de la ville, est un lieu de trafic de drogue, un coupe-gorge. Mais le chauffeur ne le sait pas. « Je ne connaissais pas du tout ce quartier. »

Pour sortir après l’avoir déposé, il doit faire marche arrière. Mais alors qu’il manœuvre sa Lexus, une voiture sort d’un parking souterrain.

« J’ai klaxonné deux fois, mais les enfants avaient de la musique dans la voiture, ils n’ont pas entendu. » Le VTC a été heurté au niveau du pare-chocs. Le chauffeur est sorti pour constater les dégâts.

« Je leur ai demandé de s’avancer pour qu’on puisse voir, en leur disant que s’il n’y avait rien on le laisserait là et que, sinon, on ferait un rapport. » Il a été refusé. « Ils m’ont demandé ce que je faisais là. Puis ils m’ont dit que je n’avais pas le droit d’entrer dans cette ville. J’ai donc pris mon téléphone pour prendre une photo de leur voiture avant qu’ils ne partent. »

Battu

Ce geste apparemment anodin va tout faire capoter. Selon Félix Djata, un coup de poing atterrit sur son œil gauche, brisant ses lunettes. Il tombe au sol et reçoit des coups de pied. Un agresseur, puis deux, puis trois.

L’un d’eux va chercher un sabre dans leur véhicule. Il tente de frapper le chauffeur du VTC avec, qui le repousse. Il parvient à se relever et se réfugie dans sa voiture.

« J’ai appelé le 17, je criais : « Ils vont me tuer » ! Pendant ce temps, ils brandissaient des sabres sur ma voiture, la frappaient à coups de pied et de poing. »

Dans sa plainte, que Nice-Matin a pu consulter, Félix Djata indique être resté en ligne avec l’opératrice du 17 jusqu’à sa sortie, manœuvrant avec sa voiture pour leur échapper. Mais, selon lui, il aurait attendu en vain une demi-heure à la sortie de l’impasse des Liserons.

« J’ai rappelé le commissariat, l’opératrice m’a dit que la patrouille de police qui devait venir était sur une plus grosse mission. J’ai insisté sur le fait que j’étais en détresse lorsque j’ai appelé. On m’a assuré que la BAC était passée. Ils auraient pu me rappeler, ils avaient mon numéro… »

Félix Djata a été convoqué à la caserne d’Auvare mardi matin pour compléter son témoignage et fournir une évaluation médico-légale de ses blessures. Choqué, il a dit avoir cru qu’il allait mourir ce soir-là. « Le pire, c’est que pendant que j’étais attaqué, les gens filmaient depuis leurs balcons… »

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