Le Parti Kanak de Libération s’est réuni ce vendredi à Nouméa et tire la sonnette d’alarme. Dans un contexte politique tendu, Palika appelle au discernement. Il dénonce une radicalisation des groupes politiques, qu’ils soient indépendantistes ou non, lors des mobilisations et dans les discours.
Il entend aussi mobiliser, mais faire entendre un appel au calme. Le Palika, qui représente l’une des principales composantes du FLNKS, affirme aujourd’hui assister à une forme de radicalisation politique. Tant dans les discours prononcés par certains élus non indépendantistes, que dans les propos véhiculés lors des mobilisations indépendantistes, autour du pacte du nickel et de l’électorat. Il estime que ce climat délétère pourrait compromettre le processus de sortie de l’Accord de Nouméa.
C’est simplement un appel à chacun à la vigilance et au discernement, pour ne pas tomber dans quelque chose qui serait irréversible.
Charles Washetine, porte-parole
Pour Palika, les discussions doivent se poursuivre, dans un climat apaisé, selon les résolutions adoptées par le congrès du FLNKS en mars dernier, à Dumbéa. « Il ne faut pas prendre de mesures qui empêchent les discussions d’avancer, car la question notamment de l’électorat peut être traitée dans ce cadre »défend Charles Washetine. « Alors qu’aujourd’hui, nous avons un calendrier contraint, notamment avec l’examen de la loi constitutionnelle. Pour supprimer toute pression, nous demandons le retrait de ce texte. Mais les choses sont en marche. Nous devons traiter ce sujet dans un climat apaisé.»
En vue d’un retour à cet apaisement, la Palika compte, dit-il, organiser une série de mobilisations à travers le pays. Sous forme de marche(s) ou encore de rencontre(s) citoyenne(s).
Un reportage de Sylvie Hmeun et Franck Vergès
