Divertissement

« Un très bon cru » avec plus de 181 millions d’entrées en 2024, annonce le président du CNC par intérim

Olivier Henrard rapporte que la France est le seul pays du monde où la fréquentation des salles de cinéma a augmenté en 2024.


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Le cinéma des Halles à Paris, le 6 décembre 2024. (Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

2024 est un « très bon cru, c’est 181 300 000 billets de cinéma vendus en France », annonce mardi 31 décembre sur France Inter, Olivier Henrard, président du CNC par intérim.

« La France sera dans le monde cette année, le seul pays dans lequel davantage de gens ont poussé la porte d’une salle de cinéma. Un million de plus à peu près que l’an dernier », souligne-t-il. Pour « tous les autres pays d’Europe, les États-Unis, la Corée du Sud, on sera très en deçà de 2023, sachant qu’en 2023, la France avait déjà rebondi beaucoup plus haut que tous ces pays », explique Olivier Henrard.

Par ailleurs, la fréquentation des salles de cinéma en France « est tirée par le cinéma national », poursuit le président par intérim du Centre national du cinéma et de l’image animée. Près de la moitié des spectateurs sont allés voir des films français, avec « 44,4% » de tickets vendus. « En dehors des États-Unis, aucun pays au monde n’approche de ce chiffre », se réjouit Olivier Henrard. La raison de ce succés ? « Le cinéma français sait tout faire, dans tous les genres, dans tous les budgets », estime-t-il. Le cinéma français a aussi profité de l’absence de films américains, en raison de la grève à Hollywood en début d’année.

Dans le top 5 des films de l’année, trois sont français : « Un p’tit truc en plus » d’Artus arrive en tête avec 10,8 millions de spectateurs, suivi du « Comte de Monte-Cristo » avec plus de 9,3 millions de spectateurs. « L’Amour ouf » de Gilles Lellouche se glisse en 5e position avec plus de 4,7 millions de spectateurs. Le président par intérim du CNC salue par ailleurs les succès de « récits peu attendus » comme la comédie musicale de Jacques Audiard « Emilia Pérez » qui a réunit plus d’un million de spectateurs ou encore le premier film de Louise Courvoisier « Vingt dieux » qui raconte l’histoire d’une bande d’adolescents du Jura.

Malgré ces bons chiffres, la fréquentation des salles en 2024 reste moins bonne qu’avant la crise Covid avec une baisse de « plus de 12% », concède Olivier Henrard. Il reste toutefois optimiste : « Si on a une année 2025 avec des films français qui continuent sur leur trajectoire et des films américains qui reviennent, on peut espérer s’approcher des niveaux d’avant Covid [213 millions de billets vendus en 2019] ». Un dynamisme qui se traduit aussi en termes d’emplois. Le CNC compte « 150 000 emplois, c’est 13% de plus qu’avant la crise ».

« Il y a 5 ans on expliquait que les plateformes américaines allaient tuer le cinéma français », tient à rappeler Olivier Henrard, « aujourd’hui au contraire elles cherchent à se faire une place dans le cinéma français, c’est un renversement de perspectives extraordinaire ». Pour le président par intérim du CNC, on assiste même à une « une forme de révolution ».

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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