En étudiant une lignée de cellules cancéreuses du côlon, des chercheurs sud-coréens ont identifié des « commutateurs génétiques » qui les ramènent essentiellement à un état sain.
Thérapie « réversible »
La plupart des traitements actuels contre cancer impliquent de cibler et d’éradiquer ces cellules problématiques. Malheureusement, ceux-ci ont également tendance à affecter cellules et les tissus sains environnants. Dans le cadre d’un travail publié dans la revue Science avancéeune équipe de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies a identifié une approche prometteuse pour éviter un tel scénario.
En modélisant le réseau génétique responsable du développement des cellules saines, ils ont découvert plusieurs molécules étroitement impliquées dans le processus de différenciation des cellules qui tapissent les parois intestinales.
Lors de tests sur des souris, l’inhibition de ces « régulateurs principaux », nommés MYB, HDAC2 et FOXA2, a permis de ramener les cellules cancéreuses du côlon à un état sain, éliminant ainsi cette menace mortelle sans aucun effet secondaire.
» La possibilité de reconvertir les cellules cancéreuses en cellules classiques est fascinante », souligne Kwang-Hyun Cho, auteur principal de la nouvelle étude. » Nos travaux prouvent qu’une telle réversion peut être induite systématiquement. »
De vastes implications
Une modélisation complémentaire a également permis d’identifier quatre régulateurs principaux dans l’hippocampe des rongeurs. Deux d’entre eux étaient responsables de la surexpression dans le processus de différenciation cellulaire, et le quatrième était étroitement impliqué dans l’inhibition.
Selon l’équipe, ces découvertes pourraient également ouvrir la voie à de nouvelles façons de traiter le cancer du cerveau, et l’outil numérique pourrait être étendu à d’autres formes de la maladie.
En 2024, les chercheurs de Yale ont dévoilé une nouvelle approche antitumorale prometteuse.