Un trafiquant de drogue condamné à 7 ans de prison pour avoir perdu son téléphone portable

Karim Chaib, « trafiquant de haut vol au sommet de la pyramide », avait laissé tomber son téléphone portable, allumé et sans code de déverrouillage, près de Mulhouse. L’appareil a été retrouvé par un passant et récupéré par les enquêteurs.
Des peines allant jusqu’à sept ans d’emprisonnement mais aussi de nombreux acquittements ont été prononcés mercredi contre neuf personnes, dont deux femmes, jugées depuis jeudi pour trafic de stupéfiants par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
Pour ce « réseau extrêmement bien organisé qui nous plonge au coeur du trafic de drogue de Mulhouse », la procureure Coralie Coenen avait requis des peines fermes allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement, un maximum qui n’a pas été respecté.
« Une vraie satisfaction »
Poursuivi pour trafic de drogue, blanchiment et association de malfaiteurs, Karim Chaib, « trafiquant de haut vol au sommet de la pyramide » dans cette affaire, a été condamné à sept ans de prison.
C’est lui qui a fait tomber son téléphone portable, allumé et sans code de déverrouillage, en août 2020, près de Mulhouse (Haut-Rhin). L’appareil a été retrouvé par un passant.
À l’intérieur, les enquêteurs ont découvert des photos et des vidéos de liasses de billets ainsi que de résine et d’herbe de cannabis, confirmant l’existence d’un trafic.
« Cette condamnation est une vraie satisfaction », a déclaré l’avocat de Karim Chaib, Me Hugues Vigier. « Nous avons pu redonner au trafic de mon client l’ampleur qu’il méritait au-delà des apparences. »
Le parquet n’exclut pas de faire appel
Son bras droit, Djafar Meftali, a également été condamné à sept ans mais acquitté du chef d’association de malfaiteurs.
Pour son avocat, Amar Bouaou, « la peine prononcée ne reflète pas l’implication de mon client » et c’est un « scandale » de recevoir la même sanction que le chef du réseau. Le conseil réfléchit sérieusement à l’opportunité de faire appel.
Taoufik Chaib, frère de Karim, a été condamné à quatre ans de prison, notamment en raison de son état de récidive légale.
Les autres petits opérateurs de circulation étaient partiellement, voire totalement, détendus pour deux d’entre eux. Le ministère public envisage également de faire appel. Il dispose de dix jours pour clarifier sa position.