Un tout nouveau continent découvert
Une étude récente vient de soulever la question de la formation d’un « nouveau continent ». Une formation très étrange qui a beaucoup évolué au fil des années.
Le mouvement de la dorsale océanique
La formation de la Terre d’aujourd’hui est très différente de celle d’il y a un peu plus de 4 milliards d’années, lors de sa création. Peu à peu, les mouvements tectoniques ont façonné notre paysage, pour former sept continents à ce jour (la question reste toutefois ouverte).
Progressivement, l’Afrique et le continent américain se sont éloignés en raison du mouvement de la dorsale médio-océanique, créant l’océan Atlantique, qui continue de s’étendre. Une crête qui monte vers le Nord, et qui sépare le Groenland de la Norvège. Cela a conduit à une fragmentation et à la création de plusieurs passages. Parmi eux, celui entre le Canada et le Groenland, appelé le détroit de Davis. Elle sépare la mer du Labrador au sud (bras de l’océan Atlantique) et la mer de Baffin au nord (qui borde l’océan Arctique).
la formation (avortée) d’un nouveau continent
Une étude récente vient de révéler les origines de la création d’un détroit encore très mystérieux pour les scientifiques (et plus précisément l’isolement de l’immense morceau qu’est le Groenland au milieu de l’océan). Dans l’étude publiée dans la revue Recherche sur le Gondwana, nous apprenons que « L’extension de la croûte continentale entre le Groenland et le Canada a commencé il y a 118 millions d’années, à la fin du Crétacé. » Cette extension a entraîné la rupture de la croûte et le début d’une sorte de dorsale océanique dans la mer du Labrador et la baie de Baffin, formée il y a environ 61 millions d’années.
Un morceau s’est alors détaché du Groenland, forme alors un micro-continent. Mais le changement de direction des mouvements tectoniques stoppe l’évolution du bloc continental, le faisant stagner au milieu de l’océan, avant d’être englouti sous les mers. Son épaisseur de seulement 19 à 24 kilomètres en fait un proto-microcontinent.
« Notre mécanisme identifié de formation de microcontinents pourrait être largement applicable à d’autres microcontinents à travers le monde », écrit l’équipe de chercheurs dans son article. « Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre le rôle des changements de mouvement des plaques et de la transpression dans le vêlage des microcontinents. »
Cette nouvelle étude permet donc de mieux comprendre comment de tels microcontinents peuvent se former. Des études prolongées pourraient permettre de découvrir d’autres formations de ce type, et de voir comment elles ont été créées par le mouvement des plaques.