A un mois du premier tour de Roland-Garros 2024 (26 mai-9 juin), les responsables de Roland Garros ont tenu jeudi matin une conférence de presse dans un salon attenant à la tribune présidentielle du court Philippe-Chatrier, afin de présenter le Une nouvelle liée à cette édition, qui devrait notamment être la dernière pour Rafael Nadal, quatorze fois vainqueur sur cette terre, s’il décide d’y participer. Aperçu des annonces faites.
Un deuxième toit opérationnel dès les qualifications
La toiture du court Philippe-Chatrier, en opération depuis 2020, met quinze minutes à fermer. Celui du court Suzanne-Lenglen, qui sera inauguré dimanche 26 mai, premier jour du tirage au sort final, semble même pouvoir aller un peu plus vite que cela. Et il pourrait même être fermé aux qualifications puisque, pour la première fois, des matchs du tableau préliminaire seront programmés, à partir du 20 mai, sur le deuxième plus grand court du stade.
« La couverture de Lenglen était très attenduese réjouit Amélie Mauresmo, directrice du tournoi ; il permettra de pouvoir proposer des matchs en cas d’intempéries, mais aussi d’abriter 25 000 personnes au total, sur les deux courts principaux (15 000 sur le Chatrier, 10 000 sur le Lenglen), quand les conditions météorologiques sont mauvaises. Enfin, le Lenglen est désormais équipé d’un éclairage LED, comme le Chatrier. Cela offrira une meilleure expérience aux spectateurs et de meilleurs visuels pour les diffusions. »
Pas question en revanche de prévoir des séances nocturnes sur le Lenglen, malgré ce nouvel équipement. « Le stade dans son ensemble ne pourrait pas absorber la population du jour en plus de 15 000 personnes d’un côté et 10 000 de l’autre, qui attendraient pour entrer sur le Chatrier et le Lenglen. Le crossover aurait été trop compliqué et n’a pas fonctionné en termes de sécurité. Nous avons rapidement écarté cette option. » » a déclaré le directeur du tournoi.
Le suspense Nadal
Rafael Nadal a désormais clairement indiqué qu’il vivait sa dernière saison, après avoir annoncé mercredi qu’il s’alignait pour la dernière fois au Masters 1000 de Madrid. Il en sera donc de même à Roland-Garros, où il a gagné quatorze fois, sauf qu’il n’est pas encore certain d’être présent cette année. Si tel devait être le cas, Roland-Garros s’adaptera. « On croise les doigts, pour lui surtout, pour nous aussidit Mauresmo. Nous souhaitons bien sûr l’accueillir à nouveau ici. Il est chez lui, il le sait. Nous suivons de près ce qui lui arrive sur le terrain. Un hommage, pas d’hommage ? Cela dépend beaucoup de lui, surtout. On attend un peu de voir comment les choses évoluent, et puis, surtout, on suivra ses souhaits. » Nadal navigue toujours à vue à un mois de Roland-Garros.
La possibilité de lui accorder le statut de tête de série, en raison de son passé à Roland Garros, et malgré un classement en baisse (512ème cette semaine), n’a pas été retenue : « Ce n’est pas d’actualité, continue Mauresmo. Ce genre de choses (non-respect du classement mondial pour la désignation des têtes de série) avait existé à Wimbledon à une certaine époque et nous avons vu que si elle pouvait avoir des avantages, elle contenait aussi des inconvénients. Donc non, ce n’est pas une option sur la table. »
Juges de ligne en attente
A partir de 2025, l’ensemble du circuit ATP sera géré par un arbitrage électronique, avec des annonces faites par une voix synthétique. Il n’y aura plus de juge de ligne sur le terrain et l’arbitre de chaise n’indiquera plus les fausses balles, mais simplement le score. Si le système est déjà en place depuis plusieurs années à l’US Open et à l’Open d’Australie, Wimbledon et Roland-Garros, qui n’appartiennent pas au circuit ATP, ont le choix : maintenir le système en place ou suivre le mouvement actuel.
Rien n’est joué, côté français : « Clairement, on se posera la question à la fin de cette éditionprécise Mauresmo. Nous sommes très attachés aux gens et aux juges de lignes. Mais nous n’aurons pas peur d’en parler lors du débrief d’après tournoi. Nous avancerons ensuite selon ce que nous déciderons, mais ce ne sera pas notre priorité. » Espèce en voie d’extinction, les monteurs de lignes n’ont pas perdu l’espoir de prospérer encore un peu sur le sol parisien.
Nouveaux produits, en vrac
« Nous découvrirons le stade dans sa configuration définitive, se réjouit Gilles Moretton, président de la FFT, des travaux désormais presque tous réalisés. Nous rouvrirons notamment le musée, le « Tenniseum », également avec son auditorium de 300 places. » Amélie Mauresmo poursuit : « Nous avons rénové les espaces joueurs (restaurant, vestiaire), tout en conservant les fameux casiers. De nouveaux mobiliers seront également installés sur les quatre plus grands courts du stade. Le réalisateur détaille d’autres nouveautés pour l’édition 2024 : « Il y avait, jusqu’alors, dix séances du soir, il y en aura désormais onze, en ajoutant celle du premier jour du tirage au sort final. (dimanche 26 mai). Il y aura également l’apparition d’un tournoi junior de tennis en fauteuil roulant, avec quatre garçons et quatre filles, pour la première fois. Nous avons enfin voulu rendre hommage à nos champions, avec la création de l’Allée du tennis français, entre le Village et Chatrier, qui honorera environ 125 joueurs. »
Si plus de 650 000 spectateurs sont attendus sur l’ensemble des trois semaines de compétition, Amélie Mauresmo vise une fréquentation en hausse de 50 % pour la semaine de qualification, officiellement nommée Semaine d’ouverturequi permet également d’assister aux entraînements des grands noms du circuit : « Nous avons eu 50 000 personnes l’année dernière, nous aimerions atteindre 75 000 cette fois, et nous compterons sur l’utilisation de Lenglen pour atteindre cet objectif. »
Dernière question pour Madame la Directrice, quid d’un rééquilibrage entre matchs masculins et matchs féminins pour les fameuses night sessions, quasi exclusivement réservées au tableau masculin ces dernières années ? « Je garde le même principe, c’est l’aspect sportif qui décidera, pour l’affiche du jour, je ne m’impose aucune obligation d’équité. »