« Un titulaire d’une carte bancaire basique peut penser qu’il est couvert, mais il ne l’est pas », prévient le président d’Europ Assistance France.
Europ Assistance est le numéro deux de l’assistance à la personne sur le continent européen en termes d’activité. Son domaine concerne l’assistance aux voyageurs, mais également aux personnes dans les domaines de la santé, de l’habitation, de l’automobile et de la conciergerie.
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Europ Assistance est une entreprise française créée en 1963. Son président en France, Nicolas Sinz, publie, mardi 28 mai, son baromètre annuel des vacances, réalisé par l’institut Ipsos dans 21 pays dont la France. A un peu plus d’un mois du début des vacances d’été, il rappelle aux Français qu’il est important de connaître son niveau de couverture d’assurance et d’assistance avant de partir.
franceinfo : En cette fin d’année scolaire, quelles sont les grandes tendances que vous observez ?
Nicolas Sinz : Nous observons plusieurs tendances. En France notamment, les Français sont plus que jamais très heureux de pouvoir partir en vacances et attendent avec impatience la période estivale qui arrive. Ils partiront, et à des niveaux élevés par rapport aux années précédentes. En revanche, leur principale préoccupation concerne le budget, qui est de 2 100 euros pour 2,2 semaines de vacances en moyenne. C’est en dessous de la moyenne européenne.
Ils partiront donc moins longtemps que le reste de l’Europe, et ils partiront plus près de chez eux. Sont-ils les champions du tourisme local ?
Oui, les contraintes budgétaires et la pression sur le pouvoir d’achat jouent certainement un rôle dans ce choix. Nous pouvons également être fiers des richesses culturelles, patrimoniales et géographiques de notre pays. Il y a beaucoup de choses à faire en France, les Français expriment donc ce choix du tourisme local bien plus fortement que chez nos confrères européens.
Ils se tournent davantage vers les locations saisonnières, comme Airbnb, que les autres Européens, qui ont tendance à choisir un peu plus les hôtels. Qu’est-ce que cela change dans votre cœur de métier ?
Notre défi est de faire en sorte que les Français connaissent mieux leur couverture d’assurance ou d’assistance, et qu’ils puissent adapter leur couverture à leur projet. Il n’y a pas de réponse unique. Vous pouvez parfois être couvert, parfois non, selon votre situation et votre projet.
Parfois, nous ne demandons pas de couverture même si nous sommes couverts ?
Oui, en effet, et c’est pour cela que nous essayons de faire beaucoup d’explications et de pédagogie sur les différentes couvertures. Les Français ne le savent peut-être pas, mais c’est une fierté française, le métier d’assistance a été inventé en 1963. Une date liée aux débuts du tourisme et des voyages. Nous sommes donc à l’origine de ce métier. Et dans le secteur des voyages, il existe deux couvertures principales. Il existe une assurance voyage : c’est-à-dire avant le départ avec garantie annulation pour cause de maladie ou d’accident imprévu. Et puis il y a les garanties d’assistance pendant le voyage : leur rôle est de prendre en charge les frais médicaux et le rapatriement si nécessaire.
Maintenant que nous sommes assez indépendants, avec le téléphone portable et l’accès à Internet, avez-vous remarqué que les personnes couvertes par Europ Assistance n’ont pas forcément le réflexe de recourir à cette assistance ?
En effet, de nombreux clients sont couverts par Europ Assistance.
« Un titulaire de carte bancaire sur deux en France est couvert par Europ Assistance. »
Nicolas Sinzsur franceinfo
C’est l’une des spécificités françaises que les banques françaises proposent dans le cadre de leur carte bancaire : des garanties d’assurance ou d’assistance, avec des couvertures variables selon le type de carte bancaire détenu par le client.
Quel est le risque que nous prenons en tant que client, ne connaissant pas les couvertures auxquelles nous avons accès ?
Je vais prendre deux exemples concrets. Un titulaire de carte bancaire débutant peut penser qu’il est couvert en termes d’assurance voyage, mais ce n’est pas le cas. Sur une carte premium, elle sera couverte par une assurance et une assistance, qui fonctionneront dans la grande majorité des situations. Mais si son projet de voyage est par exemple d’aller aux Etats-Unis, le plafond, la garantie des frais médicaux risque d’être insuffisant par rapport aux frais de santé aux Etats-Unis. Il faut donc savoir quel est le voyage, la destination et les personnes qui vous accompagnent.
Aujourd’hui, vous avez développé une gamme de services assez impressionnante. Est-ce une demande de vos clients ou est-ce pour des raisons économiques que vous avez diversifié votre offre de services ?
En effet, depuis une vingtaine d’années, on constate des inquiétudes croissantes, des besoins croissants des Français d’être accompagnés à domicile, sur des questions de santé, de services à la personne, d’accompagnement des personnes âgées. Ce sont donc ces nouveaux besoins que nous essayons de capter.
Il existe également une protection de l’identité numérique. Là aussi, cela répond-il aux besoins des clients ?
Oui, pour la protection de l’identité numérique, c’est le risque cyber appliqué aux clients particuliers. Nous exportons un savoir-faire, que nous avons développé aux Etats-Unis, où la conscience de ce risque est très présente, vers la France où cette prise de conscience émerge. Et nous pensons pouvoir répondre de manière très concrète aux inquiétudes des Français sur la protection de leur identité numérique.
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