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un tiers des bénéficiaires seront perdants, selon l’Unedic

un tiers des bénéficiaires seront perdants, selon l’Unedic

Le gouvernement dévoilera prochainement les modalités de sa réforme de l’assurance chômage. Les règles vont se durcir et selon une étude de l’Unedic, il y aurait de nombreux perdants, notamment si la durée d’affiliation était portée à douze mois, contre six aujourd’hui.

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Une agence France Travail en Seine-et-Marne, en avril 2024. (DELPHINE GOLDSZTEJN/MAXPPP)

L’Unedic, l’organisme qui gère l’assurance chômage, s’est penchée sur les effets de la future réforme gouvernementale dans un document interne, révélé samedi 18 mai par Le monde et dont l’AFP a obtenu copie. Que se passera-t-il si le gouvernement vous demande de travailler davantage pour avoir droit aux allocations de chômage ? Qui sera concerné ?

Aujourd’hui, il faut avoir travaillé six mois sur 24 mois pour être indemnisé. Mais si on ajoute un mois de travail, donc s’il faut sept mois de travail, 11 % des allocataires seront pénalisés. Selon l’Unedic, si c’est 12 mois au cours des 24 derniers mois, près d’un tiers (31%) des inscrits à France Travail seront perdants, mais le dispositif permettra de réaliser 2,3 milliards d’euros d’économies par an. . Il est probable que l’exécutif placera le curseur entre les deux, qu’il demandera huit ou neuf mois de travail sur les 24 derniers mois pour déclencher l’indemnisation.

Le gouvernement souhaite également raccourcir la période de référence. C’est une autre option, qu’a également étudiée l’Unedic, cela veut dire qu’il ne faudrait plus six mois de travail sur les 24 derniers mois, mais six mois de travail sur les 18 derniers mois, ce qui est plus difficile. atteindre. Là aussi, plus d’un tiers des chômeurs seraient concernés et les économies pour le système atteindraient 7,5 milliards d’euros par an. En tout cas, si le gouvernement aborde les modalités d’entrée au chômage, l’Unedic montre que ce sont les jeunes, et ceux en CDD ou en intérim qui seront les premiers visés.

On parle également de réduire la durée d’indemnisation. Dans ce cas, cela signifie que le demandeur d’emploi sera indemnisé pour une durée plus courte. Aujourd’hui, pour les moins de 53 ans, c’est jusqu’à 18 mois. Mais l’exécutif pourrait abaisser ce délai à 12 mois, pour être en ligne avec la moyenne européenne et réaliser six milliards d’euros d’économies par an. Là, cela pénaliserait surtout ceux qui ont des années de travail derrière eux, qui ont été licenciés ou qui ont résilié leur contrat après une rupture conventionnelle.

Il est possible que le gouvernement fasse une combinaison : durcir l’entrée dans le système, tout en réduisant le délai de paiement de l’allocation. L’un des objectifs de sa réforme est de réduire les dépenses.

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