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Un testament non daté peut échapper à la nullité

Un testament non daté peut échapper à la nullité

La Fête des Morts, samedi 2 novembre, est l’occasion de rappeler que ceux qui rédigent leurs dernières volontés doivent respecter les règles de forme prévues par le code civil. S’il opte pour un testament holographique, il doit non seulement le rédiger entièrement de sa propre main, mais également le signer et le dater (article 970).

La date doit inclure le jour, le mois et l’année. Il permet, a posteriori, de savoir quel testament doit être exécuté, s’il y en a plusieurs, mais aussi de vérifier que le testateur était sain d’esprit au moment où il a pris ses dispositions. L’omission de la date entraînera l’annulation du document.

Mais la jurisprudence, soucieuse d’assurer le respect des dernières volontés du défunt, et de limiter les litiges, impose de conserver le testament, si sa date ou même le simple  » période «  on peut déterminer pendant lequel il a été écrit, et qu’alors son auteur n’a pas été privé de ses facultés mentales. C’est ce que montre les deux cas suivants.

Chiffre écrit par un tiers

Le 8 décembre 2016, M. Son jeune frère demande son annulation, faute de date.

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Les juges objectent qu’il est datable. Ils fixent le point de départ, au moyen de deux « éléments intrinsèques » : il était inscrit au dos d’un relevé bancaire donnant la valorisation de l’épargne au 31 mars 2014 ; l’adresse qu’il mentionne correspond à celui imprimé, où la testatrice était domiciliée, de 2012 jusqu’à son décès.

Ils ont fixé le terme grâce à un « élément extrinsèque » : le 27 mai 2014, le septuagénaire se rend à l’hôpital, pour n’en jamais revenir. Comme M. X (le frère cadet) n’a pas prouvé qu’entre ces deux dates, sa sœur avait des problèmes cognitifs, les juges ont conclu à la validité de l’acte. La Cour de cassation les approuve, le 22 novembre 2023 (21-17.524).

Le deuxième cas concerne une date incomplète : 26 mars 2009, Mmoi Il rédige un testament holographique, qui établit un ami comme légataire de deux maisons. A sa mort, son fils, héritier réservé, demanda la nullité de l’acte pour démence mentale.

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Les magistrats ordonnent une expertise graphologique, à l’issue de laquelle il apparaît que si le« après le chiffre 9 » peut être attribué à Mmoi Oui, ce n’est pas le cas « la jambe « . Le 22 mars 2022, la cour d’appel de Versailles, sans se prononcer sur la démence mentale, a jugé le testament nul, du fait qu’il n’avait pas été prononcé. « n’a pas été entièrement écrit de la main de Mmoi Oui ».

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