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EDF a publié le mois dernier son mix énergétique 2023, et la place des énergies renouvelables au sein du tarif régulé n’a jamais été aussi basse. Où va la production de barrages puissants ? Peut-on dire que la qualité environnementale de l’électricité fournie aux 20 millions de foyers clients du tarif réglementé d’EDF se dégrade ? On fait le point.
EDF est un producteur majeur d’énergie décarbonée
Sur le site d’EDF, on apprend que les énergies renouvelables représentent 13,27 % de la production d’EDF en 2023. Or, sur la grille tarifaire du tarif bleu, il n’en reste que 4,7 %. Cette faible proportion d’électricité « verte » est compensée par une part du nucléaire qui passe de 78,7 % en production à 86,5 % au tarif bleu. Les deux sources sont sans carbone, mais le nucléaire n’est pas renouvelable. Elle génère des déchets nucléaires à raison de 2,3 mg par kWh, soit environ 10 grammes par an pour un ménage moyen.
Alors où est passée la production renouvelable d’EDF ?
Avec le tarif réglementé, l’État impose un prix de vente à EDF. Mais le mix énergétique associé à ce tarif n’est pas déterminé par les autorités. Vendre son électricité renouvelable hors tarif réglementé permet à EDF de maximiser sa rentabilité, dans un contexte économique tendu : les pertes de 2022 n’ont pas été couvertes par le bénéfice de 2023, et l’Etat actionnaire réclame déjà un dividende.
Il est probable que la production renouvelable d’EDF soit principalement vendu aux entreprisesfriands de cette amélioration de leur empreinte carbone. Ou même dans les offres du marché pour les particulierscomme l’offre Vert Électrique qui affiche 97% d’électricité d’origine hydraulique, 2% d’éolien et 1% de biomasse.
Les mentions légales du tarif penchent davantage vers cette option avec le remplacement de la mention «Origine 2022 de l’électricité vendue par EDF » par « Origine 2023 de l’électricité du Tarif Réglementé de Vente d’Électricité« .
Alors le tarif réglementé n’est pas vert ?
Le tarif réglementé n’est en effet pas vert. Il combine ce défaut avec un second : ça n’annonce pas la couleur ! On ne connaît le mix énergétique du tarif réglementé de 2023 qu’en 2024, et on ne connaît toujours pas le mix énergétique du tarif réglementé actuel ! Ce n’était pas un sujet lorsqu’il ne variait pas, mais il semble désormais changer considérablement d’année en année.
Je (l’auteur de cet article) suis agacé, car je suis client de l’option Tempo du tarif réglementé. J’aime beaucoup cette option, mais je me rends compte que c’est vraiment une pauvre en termes de mix énergétique. Alors bien sûr, par rapport aux voisins européens, le fait de ne générer « que des déchets nucléaires » est déjà un bon point pour le climat. Mais franchement, 4,7% d’énergies renouvelables, en baisse par rapport aux années précédentes… ce n’est pas un très bon score.
Il est intéressant de noter que les offres à suppression automatique servent l’environnement d’une autre manière : en limitant le recours à des sources de production très carbonées (malheureusement, on brûle encore aujourd’hui du charbon pour produire de l’électricité en France) lors des pics de consommation.
Toutefois, pour les clients heures de base et pleines heures creuses du tarif réglementé, il s’agit d’une nouvelle opportunité de s’intéresser aux offres de marché garantissant une électricité verte, avec notamment l’offre Green Electric d’EDF qui se positionne en dessous du prix réglementé pendant près d’un an. un an déjà ou l’offre Constance de La Bellenergie qui obtient la note Selectra A grâce à son très bon rapport qualité/prix.
Simulations réalisées pour une consommation domestique de 6000 kWh par an et une puissance de 6 kVA à Lyon. Apprenez-en davantage sur notre score Selectra. Seule l’offre la plus compétitive de chaque fournisseur d’énergie est mentionnée.