un stand du Parc des Princes partiellement fermé après des chants homophobes
La LFP a annoncé ce mercredi la fermeture partielle de la tribune d’Auteuil pour un match après des chants homophobes entonnés par le Collectif Ultra Paris lors du match contre Strasbourg.
La tribune d’Auteuil du Parc des Princes sera partiellement fermée pour un match visant à sanctionner les chants homophobes entonnés par des supporters parisiens contre l’Olympique de Marseille lors du match PSG-Strasbourg, a annoncé mercredi la LFP. La sanction prend effet à partir du 5 novembre, et la tribune d’Auteuil sera donc entièrement ouverte pour la réception de Lens samedi (17h00) lors de la 10e journée. La commission de discipline de la Ligue a sanctionné l’an dernier le PSG pour des faits similaires en fermant totalement les tribunes pour un match et un match avec sursis.
Le 19 octobre, lors de la réception de la 8e journée à Strasbourg (4-2), le Collectif Ultras Paris (CUP) a entonné une chanson homophobe visant les Marseillais pendant une dizaine de minutes, huit jours avant « classique ». Ces slogans ont été repris par une grande partie du Parc des Princes, et le speaker du stade est intervenu à deux reprises pour les stopper, en vain. Contactés mercredi soir par l’AFP, la CUP et le PSG n’ont pas réagi dans l’immédiat.
Interdire l’homophobie dans les stades
Cinq jours après le match, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que « deux dirigeants » chanter avait été « identifié ». Mais ils n’ont pas été arrêtés à ce jour. Une enquête a été confiée à la Brigade de Répression de la Délinquance Personnelle (BRDP). Suite à ces chants, le PSG « a réaffirmé son ferme engagement contre toutes les formes de discrimination, y compris l’homophobie »a indiqué le club à l’AFP, ajoutant prendre « toutes les mesures nécessaires, avant et pendant les matches, pour que le Parc des Princes reste un lieu inclusif pour tous ».
La semaine dernière, une réunion consacrée à cette question s’est tenue au ministère de l’Intérieur avec les instances du football français (la FFF et la LFP) et le ministre des Sports, Gil Avérous. Ce dernier a rappelé qu’en cas de chants homophobes, une réunion pouvait être arrêtée. Cette possibilité apparaît dans une circulaire de la Fifa, datant de la saison 2019-20. Mais cette déclaration a été critiquée par Bruno Retailleau, favorable à un « interruption temporaire ». « S’il y a des chants homophobes, a-t-il dit, le mouvement sportif doit prendre ses responsabilités, il doit y avoir une interruption temporaire. Arrêter les matches est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution.