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Un squatteur a-t-il vraiment porté plainte après s’être blessé dans une piscine privée à Toulouse ?

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Un jeune homme a été grièvement blessé à l’été 2022 dans la piscine d’une copropriété de Toulouse. Selon un copropriétaire, il aurait porté plainte. Est-ce vrai ? Avait-il le droit d’être là ? Une bataille juridique va-t-elle s’engager ? C’est ce que l’on sait.

Les piscines privées squattées sont devenues un véritable fléau à Toulouse ces dernières années. Et l’incursion a tourné au drame à l’été 2022, lorsqu’un jeune adulte s’est gravement blessé en sautant dans le petit bassin d’une piscine située dans une résidence en copropriété, au nord de la Ville Rose. Le malheureux aurait plongé la tête la première dans le petit bassin, profond de 1,08 mètre, se blessant gravement au niveau des cervicales. « J’étais sur place ce jour-là, la victime était une vague connaissance d’un résident » raconte Anthony, témoin de la scène. Les jeunes auraient commencé à faire les cons dans la piscine, « ils sautaient comme des cons, on leur a dit qu’ils allaient se faire mal et c’est arrivé » regrette-t-il.

« Il n’avait rien à faire là. »

L’affaire va-t-elle tourner à l’imbroglio judiciaire ? Le jeune homme, qui n’avait aucun droit de se trouver dans la piscine, aurait porté plainte pour réclamer des dommages et intérêts à la copropriété. C’est en tout cas ce qu’affirme Alexandra, l’une des résidentes : « On est complètement perdues, on a de la peine pour ce jeune qui s’est blessé et a gâché sa vie à 18 ans, mais il savait qu’il ne devait pas sauter là-dedans et qu’il n’avait rien à faire là ». La copropriétaire ne supporte pas de devoir « payer pour la bêtise des autres ».

La piscine était-elle aux normes ?

Si la procédure judiciaire est confirmée, la copropriété pourrait bien se retrouver en faute : « C’est désolant, nous sommes conscients que nous pourrions perdre en justice » explique Alexandra. « Nous avons travaillé dur pour acquérir un bien de cette taille, aujourd’hui nous avons l’impression qu’on nous retire notre droit de propriété » ajoute-t-elle.

Selon l’association France Victimes, « les propriétaires ou gestionnaires de piscines ont une obligation de sécurité envers les usagers. En cas d’accident dû à un défaut d’entretien ou à une négligence, leur responsabilité peut être engagée ». Conscient de la législation sur le sujet, le gestionnaire de la copropriété aurait ordonné un audit, censé répertorier les équipements de sécurité, en prévision d’une action en justice : « C’est à notre charge évidemment, il faut qu’on puisse prouver que tout est conforme » rapporte Alexandra.

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« Aucune action en justice » déclare le directeur

Plus surprenant dans cette affaire, le gestionnaire de la copropriété n’est apparemment pas du tout au courant des faits. Contacté, Crédit Agricole Immobilier affirme ne faire l’objet d’aucune convocation judiciaire dans ce cadre à ce jour. Difficile de corroborer.

Depuis son ouverture il y a six ans, la piscine de cette résidence est squattée chaque été : « Les jeunes viennent de plusieurs quartiers : Empalot, Trois Cocus ou Lalande », raconte la propriétaire. « On a engagé un gardien un été, mais il connaissait les squatteurs et les a laissés entrer », déplore-t-elle. Les copropriétaires envisagent désormais d’installer des dispositifs anti-intrusion, voire des barbelés, pour éviter que la piscine ne soit occupée.

Cammile Bussière

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